Philippe Gaussier, professeur des universités à Cergy-Pontoise et chercheur au laboratoire ETIS présente une série d’expériences réalisées au musée du quai Branly avec le robot Berenson. Contrairement à la plupart des robots, Berenson n’a pas été conçu dans une visée utilitariste. Le but est à la fois de tester la capacité d’un robot “anthropomorphique” à servir d’outil de médiation et en parallèle de travailler sur un modèle neuronal de l’émergence d’un sens esthétique artificiel en tant que processus développemental lié à des interactions sociales. Le cadre théorique sous-jacent concerne l’impact des interactions sociales sur le développement d’un individu avec un focus particulier sur la modélisation de mécanismes d’attention partagée et d’interactions émotionnelles. Ce travail permet aussi de questionner notre rapport aux objets et plus particulièrement le statut du robot dans le musée. Ce projet est conduit dans le cadre de la Fondation des sciences et du patrimoine, pour le labex Patrima.