Certains élèves éprouvant des difficultés dans l’apprentissage du tai chi chuan disent spontanément : « c’est du chinois ». Cela peut être compris et interprété à deux niveaux. Tout d’abord, ils se rendent compte de la distance qui sépare l’Orient de l’Occident : deux conceptions du monde, deux visions de l’être humain fondamentalement différentes.
Ils mesurent ainsi la difficulté de pénétrer dans un système élaboré sur d’autres bases. En outre, l’expression « c’est du chinois » comparerait les difficultés rencontrées dans l’apprentissage des gestes du tai chi chuan à celles rencontrées dans l’étude de la langue chinoise. Cette métaphore spontanée et récurrente est non seulement très révélatrice, mais aussi très instructive.
Afin d’expliquer mon approche méthodologique et pédagogique, j’ai souvent comparé l’étude et la pratique du tai chi chuan à l’étude et à la pratique d’une langue, et ce sur trois plans :
• La structuration et l’articulation des matières ;
• Les étapes dans la progression ;
• La question de la traduction et de l’interprétation.