En 1930, l’architecte Léon Claro, grand-père de l’auteur, fait bâtir, au pied de la Casbah d’Alger, une maison indigène qui multiplie les emprunts à diverses esthétiques orientalistes pour parvenir à un simulacre d’authenticité. Albert Camus en tire l’un de ses premiers textes littéraires, La Maison mauresque. Dans ce récit composite, foisonnant d’associations, de rebonds et de détours, Claro se lance dans une enquête poétique où s’enchevêtrent coïncidences historiques, artistiques et familiales. Dans « les plis du temps » et le désordre des pièces de cette maison, la révélation « que notre cerveau et notre mémoire en savent plus long que nous. »
La Maison indigène, Claro, Actes Sud, 2020.