Dans une conversation sans fin entre trois personnages en deuil qui tentent de transcender leur douleur en action et cherchent ensemble la guérison, Olivier Cadiot brasse questionnements philosophiques et littéraires et nous donne à lire une pensée en mouvement. Les personnages se confrontent à la création artistique sous toutes ses formes : musique, théâtre, peinture, photographie. « Aucun livre, aucun film, ne peut en rendre compte. Ils ne sont pas faits pour ça. Ils sont là pour apprivoiser la douleur. Apercevoir la terreur par une petite lorgnette dans l’autre sens. Les gens qui font des reprises à l’infini des voyageurs perdus sont des malades qui cherchent à s’anesthésier par des romans. » Un récit enlevé, ciselé, à la prose saccadée, loufoque et facétieux, portant un regard mélancolique sur une perte et des retrouvailles.