Ce texte poétique s’est construit à partir d’un court-métrage de Gianfranco Mingozzi, La Taranta, tourné en 1961 dans le Salento, se référant lui-même aux travaux de l’ethnologue Ernesto De Martino, consacré à l’étude d’une danse très ancienne du sud de l’Italie, la tarentelle. Il a pour motif la tarentule et les rituels qui se déroulent, à la suite de sa morsure. Suzanne Doppelt rend hommage, dans cette enquête chantée et dansée, à la figure de l’araignée et à la dimension esthétique manifeste de cet espèce de théâtre de la cruauté et du malheur, cérémonie cathartique, rituel ancestral, dans lequel on joue l’empoisonnement.