L’auteur fait plusieurs fois le tour des boulevards des maréchaux dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, parcourant cette ceinture parisienne aujourd’hui doublée par le périphérique. Il remonte ces boulevards le long des immeubles bâtis au siècle précédent. Son lent cheminement lui permet « d’avancer par retouches et reprises, au gré de ce ravaudage à quoi ressemble un peu – tout compte fait – ce qu’on nomme la littérature ». Poète, romancier et flâneur, Bernard Chambaz contemple, observe, décrit les lieux traversés en ravivant le souvenir des noms propres qu’il sort de l’oubli. Un ensemble de strates qui se superposent ou s’effacent de ces lieux en marge de la ville. Et c’est l’impression palimpseste qui se dégage à la lecture, celle d’une promenade au cœur des paysages, des bâtiments et des rues de Paris.