Voici une réflexion que je vous partage face à ces temps difficiles. La transcription est ci-dessous.
S’il y a une chose que je retiens des six derniers mois et de toute cette situation, si particulière et unique c’est à quel point la peur nous a envahit. Elle nous a pris par surprise, nous a imposé des conditions, a restreint en quelque sorte notre conception de la liberté. Toutes ces émotions exacerbées ont contribué a mettre en lumière à quel point, plus que jamais selon moi, il faut dire non à la violence, à la division et à l’individualisme. Notre monde change, nos perceptions, nos fonctionnement doivent également changer. Cette situation, si elle se produit nous force à nous adapter. Le désir de résister, de vouloir s’accrocher et de maintenir les choses dans l’habituel, le confortable, cette peur semble à l’origine de toute cette violence, ou clivage social plutôt. Que ce soit les inégalités, injustice et drames qui se sont produits dernièrement ou bien simplement le fait de trouver toute cette incertitude difficile, pourquoi ne pas nous rallier dans cette difficulté, pourquoi ne pas utiliser ce qui nous rend plus fort. C’est à dire la solidarité, donc l’union de plusieurs individus. S’il y a bien une chose qui au cours de l’histoire de l’humanité a permis à nos ancêtres de survivre, d’évoluer et de s’adapter c’est bien justement les périodes difficiles. Elles nous ouvrent les yeux, et à chaque fois ont été une possibilité de transformation. Si tu vois quelqu’un se noyer devant toi, qu’est-ce que tu feras? Bien sur tout le monde répondra “eh bien il faut l’aider”. Alors cet automatisme, cet instinct de “survie de l’espèce”, c’est-à-dire la bienveillance que nous avons à l’égard des uns et des autres, peut justement être une occasion de composer avec cette situation selon moi. Personnellement ce genre de situation génère en moi le désir d’aider, de me rallier. De mettre de coté mes besoins individuels pour le bien-être collectif. Ça m’ouvre les yeux face au contrôle réel que nous avons en lien et la force de la nature. Saviez-vous que la plupart des animaux, de manière instinctive cherchent à s’adapter plutôt qu’à rester sur place, ou maintenir ce qui est connu? Il n’y a pas de concept de peur, comme nous nous l’avons sauf lorsque que le danger est la, dans l’instant présent et menace la vie de l’animal en tant que tel. À vivre dans une atmosphère de peur constante qui nourrit notre perception de perte de contrôle et qui s’accroche à ce qui est connu, nous rigidifie, et bien moi j’ai envie de vous dire ce matin que ce qui nous rend rigide et bien ça a la possibilité de casser. Sans compter que ça alimente le désire de rejeter les difficultés sur des sources externes et donc augmenter les perceptions de division et de différence. Une solution à tout ça selon moi, c’est de cultiver la bienveillance collective. Faire preuve d’harmonie, de tentative d’harmonie, d’ouverture, ouvrir son coeur, chercher à comprendre. Cultiver un équilibre à l’intérieur de soi qui naturellement va se refléter à l’extérieur. Trouver des connections, créer des liens avec des gens, des êtres vivants. Utiliser son coeur, l’ouvrir, il y a beaucoup d’expressions en lien avec le coeur, donc voir avec les yeux du coeur peu importe ce qui vous parle, selon moi c’est dans cette direction que ce trouve une possibilité de flexibilité si on veut dire, dans la situation actuelle. C’est toujours possible de faire une différence, des petits gestes, simples, prendre le temps. Nourrir le fait de vouloir transmettre, se lier, de ressentir les autres. C’est possible peu importe le nombre de facettes ou de différences que comporte une situation de trouver l’harmonie. Nous sommes des animaux capables de s’harmoniser pour la survie, dans un sens de notre espèce. Plusieurs cultures traditionnelles nous enseignent une vision du monde pas mal différente de nos lunettes fumées rose gigantesque Nord Américaine.