Ce n'est qu'une subtile nuance de la vérité, une légère déviation des faits, qui nous donne la tentation d’être malhonnête, surtout avec nous-mêmes.
"Je ne suis pas si mauvais", disons-nous avec un soulagement évident lorsque nous nous rappelons les tyrans, les fous et les vicieux de nos livres d'histoire. "Mes péchés ne sont rien en comparaison des leurs." Il n'y a pas de victime évidente de nos erreurs, pas de personnes endeuillées qui nous désignent comme la cause de tous leurs malheurs. Nous enveloppons donc notre conscience dans des couches de gaze blanche, étouffant en nous les dissonances que l'Esprit suscite.
Mais Dieu agit en nous pour une raison précise : "Ne savez-vous pas que la bonté de Dieu a pour but de vous amener à la repentance ?" (Rom 2. 4). Ces scrupules que nous ressentons lorsque nous ajustons la vérité, disons un mensonge ou laissons une mauvaise impression, sont en fait de doux signes d'espoir. Dieu se soucie suffisamment de la vérité pour nous remuer jusqu'à ce que nous Le laissions réaligner notre raisonnement. "Mais tu veux que la vérité soit au fond du cœur : Fais donc pénétrer la sagesse au-dedans de moi !" (Psaume 51. 6).
Dans Sa grâce, Dieu nous apprend à dire la vérité - aux autres, certes, mais d'abord à nous-mêmes. Découvrez la joie à mesure que l'honnêteté augmente.
Et restez dans la grâce.
