C'est la règle la plus cruelle de notre culture. Plus la blessure est grande, plus elle est profonde, moins il y a de chances que le pardon soit jamais offert.
Lorsqu'un ami oublie un rendez-vous pour le déjeuner ou qu'un collègue ne respecte pas une échéance capitale, nous arrivons à ignorer l'infraction. Mais si les mots de colère sont publics, si les dommages causés se mesurent en bâtiments effondrés ou en os brisés, notre capacité à pardonner disparaît.
Nous avons la chance que les voies de Dieu ne soient pas les nôtres. Selon les Écritures, nous sommes tous complices de la plus grande blessure que le monde ait jamais imaginée et faite à Dieu - la crucifixion de son Fils. Ce sont nos péchés - grands et petits, délibérés et impulsifs - qui L'ont fouetté et battu, qui ont enfoncé les clous et cette couronne d'épines sur Lui. Nous nous sommes moqués de Lui et L'avons raillé alors qu'Il était suspendu au bois, en train de mourir.
Et pourtant, "Par le Christ, Dieu agissait pour réconcilier tous les humains avec lui, sans tenir compte de leurs fautes. Et Il nous a chargés d'annoncer cette œuvre de réconciliation." (2 Cor 5. 19). Chose étonnante, "Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui" (Jean 3. 17).
Le pardon afflue par la grâce merveilleuse de Dieu.
Nous la recevons d'abord, nous la pratiquons ensuite, puis nous sommes glorifiés, car sauvés par elle.
Restez donc dans la grâce.