Listen

Description

Ce podcast n'a aucune utilité, si ce n'est mettre des paroles, des parcours, des idées, des personnes...en avant !  



Pour l'épisode 1, la rappeuse Casey nous a fait l'honneur de discuter avec nous...



Extrait de l'article Madame Rap du 3 mars 2020 : Casey : « J’existe. Et c’est sans conditions »



<< Depuis son dernier album avec Asocial Club il y a six ans, Casey a exploré la littérature féministe avec le spectacle Viril de David Bobée aux côtés de Virgnie Despentes et Béatrice Dalle. Aujourd’hui, la rappeuse est de retour avec Ausgang, projet qui mêle rap et rock mené avec Marc Sens, Manusound et Sonny Troupé. Dans ce long entretien, l’artiste du Blanc-Mesnil nous parle de leur nouvel album Gangrène (disponible le 6 mars) et de son rapport au rock et au féminisme.

Tu as déjà exploré les liens entre rock et rap lors de ta collaboration avec Zone Libre. En quoi le projet Ausgang est-il différent ?

Même si on retrouve Marc Sens dans les deux projets, ils n’ont pas été faits avec les mêmes personnes, donc ça ne peut être que différent. Et Zone Libre existait déjà, alors que là c’est un projet qu’on a monté tous ensemble.

Pourquoi le nom Ausgang ?

J’étais en Allemagne et j’ai vu ça. J’aimais bien la typo et le fait qu’il y ait « gang » dedans. Les noms de groupe, parfois c’est con ! Après j’ai su que ça voulait dire « sortie » et je me suis dit que c’était exactement ce qu’il fallait.



De Spécial Homicide, à Anfalsh, Zone Libre, Asocial Club et Ausgang aujourd’hui, tu as toujours travaillé en collectif. Qu’est-ce que ça t’apporte de plus que le travail en solo ?

Ça existe, ça se tient et ça s’équilibre quand ça se fait à plusieurs. Je ne trouve pas beaucoup d’intérêt au solo. De toute manière, le solo total existe rarement. Il y a toujours des gens qui t’aident à faire ta musique et j’aime les histoires collectives.

Est-ce que tes collaborations découlent d’affinités amicales ou artistiques ?

Un mélange des deux. Quand j’entends le travail de quelqu’un, j’aime penser que la vérité de ce qu’il est se retrouve dans ce qu’il fait. Même si je sais que j’ai tort et qu’on peut très bien être un bon ouvrier et un salaud total.

En France, on a peu connu de groupes qui mêlent rap et rock. Pourquoi d’après-toi ?

Parce que le rock et le rap sont super clivés en France. Le rap, c’est pour les quartiers, les non-Blancs et le rock maintenant, c’est bourgeois et blanc. J’ai l’impression que c’est l’histoire que la France s’est racontée du rock parce que c’est différent chez les Anglo-Saxons...>>