Et si l’autre était moi ?
Nous pouvons transformer le monde à partir de notre regard sur nous-mêmes et sur les autres.
Bien souvent nous n’aimons pas les autres, nous n’aimons pas le monde, parce que nous sommes égoïstes et quelquefois parce que nous ne nous aimons pas nous-mêmes.
Nous avons une sous-estime de nous-mêmes alors que si nous mesurions notre dignité, notre valeur, sans tomber dans le narcissisme et que nous reconnaissions en l’autre la même indignité, alors notre regard sur les autres ne serait pas pareil.
Alors, nous serions capables comme le bon berger d’abandonner les 99 brebis pour aller chercher celle qui est égarée ; alors nous ne condamnerons pas les autres sur leurs erreurs ; nous verrons alors qu’il y a quelque chose en eux de plus beau que leurs fautes. Nous verrons qu’ils ne se définissent pas intrinsèquement ou profondément par leurs fautes alors ouvrirons nos bras à l’étranger, à celui qui est différent de nous.
Alors la différence ne nous ferait plus peur, nous la verrions comme une richesse. Car cet Évangile nous aide à poursuivre notre marche de l’Avent, vers la célébration de la Nativité du Seigneur en accueillant nos réalités, nos fragilités pour être capable d’accueillir celles des autres et aller vers nos frères et nos sœurs où ils/elles sont sans les juger parce que nous reconnaîtrons en eux la même indignité humaine au nom de notre fraternité humaine; au nom de notre appartenance à Jésus-Christ.
Padre LESYR.