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Description

Ce sont depuis les origines, l’une des forces vives de cette musique qui a tourné le dos au préjugé du genre comme à celui de la race : c’est ainsi que le premier disque enregistré par des noirs américains fait entendre une star de l’époque (1920), la chanteuse Mamie Smith, accompagnée par ses « Jazz Hounds ». Car dans un premier temps, ces dames s’expriment surtout par la voix, qu’elles ont très expressive, justement ! Notre première partie présente donc « De sacrées chanteuses, accompagnées par de sacrés musiciens » :

Ella Fitzgerald en concert « Jazz At The Philarmonic » à Amsterdam en 1958, paraphrasant très exactement le titre d’un standard fameux de Duke Ellington (It don’t mean a thing if it ain’t got that swing) avec le soutien ultra-dynamique du trio d’Oscar Peterson (piano) enrichi de Stuff Smith (violon) et Roy Eldridge (trompette).

Mahalia Jackson en 1970, qui entraîne Louis Armstrong (vocal) et tous les musiciens présents ce soir-là au Festival de Newport à la suivre sur la route du Gospel dans Just a little walk with Thee.

Aretha Franklin de passage au Fillmore de San Francisco (1971) où elle est rejointe à l’improviste par Ray Charles (piano, vocal) qu’elle entraîne dans une version fiévreuse de son Spirit in the dark, « portée » par l’orchestre de King Curtis (saxo ténor) et notamment son batteur Bernard Purdie.

Chaka Khan en concert à Montreux (1991) : une reine de la Soul qui rivalise d’énergie avec George Benson (guitare, vocal) pour dynamiter son propre tube, This Masquerade, avec la complicité de Ray Charles (piano, vocal).