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Description

De nombreux parents ne veulent plus entendre parler de ces histoires oĂč des princesses endormies sont rĂ©veillĂ©es par un prince et par son baiser volĂ©. La supĂ©rieure raison invoquĂ©e : l’absence manifeste de consentement de la part de la princesse et l’image sous-jacente du viol, image fantasmĂ©e par les parents.
Quand on reproche au conte "Blanche-Neige" un baiser non consenti et donc quand on lui trouve une morale machiste rĂ©trograde, la prĂ©sence d’une masculinitĂ© toxique, ne s’égare-t-on pas un peu et ne se laisse-t-on emporter par un excĂšs de rĂ©alisme mal placé ? Peut-ĂȘtre mĂȘme qu’on confondrait le conte merveilleux, ce genre littĂ©raire plein d’archĂ©types et de symboles issus de l’inconscient collectif, peut-ĂȘtre qu’on confondrait le conte avec des chroniques ou des faits divers, bourrĂ©s de stĂ©rĂ©otypes, de morale et de bonne conscience sociale. Peut-ĂȘtre aussi a-t-on perdu son innocence d’enfant en oubliant toute la lecture symbolique, poĂ©tique, lyrique que l’on peut faire du monde.
Eh bien, pour essayer de couper court aux arguments de ceux qui veulent tout réécrire afin d’expurger tout principe de plaisir dans les contes pour y faire rĂ©gner le principe de rĂ©alitĂ©, dĂ©couvrons comment "Blanche-Neige" peut ĂȘtre, selon son angle de lecture :
- Un archétype de la pleine conscience
- Ou un drame liturgique sur le thÚme de la rédemption
Plutît qu’un conte sur l’absence de consentement à bannir de nos bibliothùques.