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« Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui de publicitaire ou de propagandiste », ça c’est le neuvième tiret de la charte de Munich qui articule les droits et les devoirs des journalistes. Éditée en 1971, elle a été adoptée par la plupart des journalistes du monde. D’ailleurs, pour que les choses soient claires, c’est aussi inscrit dans la charte d’éthique mondiale signée à Tunis en 2019. Ces règles déontologiques sont censées structurer le métier de journaliste, et c’est d’ailleurs pour ça qu’elles sont présentées dès les premières années aux étudiants. Mais, elles ne sont ni immuables ni contraignantes. Reporter Sans Frontière, une ONG qui s’intéresse à l’indépendance des médias dans le monde, ainsi qu’à la liberté d’informer, classe chaque année les pays selon des critères précis. L’association prend en compte le contexte politique, économique, socio-culturel, le cadre légal et aussi la sécurité des journalistes. Cette année, le meilleur élève du monde est la Norvège, le pire est la Corée du Nord. En ce qui nous concerne, la France est 26e. On lui reproche des outils insuffisants pour gérer les conflits d’intérêts. L’année dernière, le constat était loin d’être similaire. L’hexagone était classé 34e. Si démocratie et liberté de la presse sont indissociables, la détérioration de l’une entrainera celle de l’autre. Alors, comment pouvons-nous protéger le pluralisme et l’indépendance des médias ? Avant tout et pour comprendre, voilà ce qu’il faut savoir.