500 000 c’est le nombre d’enfants qui souffrent de malnutrition en Somalie ; 730 c’est le nombre de ceux qui sont morts dans les centres de nutrition, durant le premier semestre 2022. 25% des foyers n’ont ni eau ni nourriture dans ce pays. Les alertes lancées par les agences humanitaires semblent inaudibles, et la sécheresse ne cesse d’aggraver la situation en ravageant les cultures. Dans certaines régions du pays, il n’a pas plu depuis 4 ans. « La famine frappe à la porte, c’est un ultime avertissement », avait alerté en septembre Martin Griffiths, le chef du bureau de la coordination des affaires humanitaires. Ce dernier prévoyait une catastrophe dont près de 300 000 personnes pourraient être victimes en fin d’année 2022. Alors que se passe-t-il en Somalie ? Quel est le contexte politique ? Pourquoi cette catastrophe humanitaire se déroule-t-elle dans le silence le plus total et peut-on encore éviter le pire ? Avant tout et pour comprendre, voilà ce qu’il faut savoir.
