Pour un exercice de chasse aux sons dans la nature avec Trempo, je me suis baladée sur l’île de Nantes. Ce que j’y ai trouvé, comme partout à Nantes, c’est l'héritage de la traite atlantique.A partir des archives de l’Exposition coloniale de 1904, où était montré un "Village noir" et ses habitant-es, et munie d'un micro contact apposé sur le sol, comme un stéthoscope, j'ai tenté d'écouter l'histoire qui se cache sous les pavés, celle du sucre, des esclaves, des bateaux négriers.Une bande-son s'est composée, mêlée de bruits de sol, de noms de lieux, d'articles de journaux de l'époque. J'y ai ajouté la mélodie d'une photo de ce Village noir, dont les visages forment les notes. C'était une tentative d’écoute, une façon de me (nous) demander : quelle est la vraie nature de cette île ?