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Description

C'est à moi ou c'est à toi ?

La question de la propriété est une question qu'on pourrait dire que nous, les humains, on en parle beaucoup. Nous en sommes préoccupés.

Mais tu peux regarder un cheval : "Ça, c'est ma place à l'ombre". - "Moi j'ai vu à boire avant toi, donc je bois avant toi".

Ce n'est pas une propriété, c'est une dominance. Or ce cheval va prendre place à l'ombre ou va prendre place au ruisseau et boire le temps d'épancher sa soif, le temps de se rafraîchir à l'ombre.

Ce que nous cumulons : une maison, un endroit pour les vacances, une voiture, voire deux, un vélo et tant d'autres choses qu'on appelle nos propriétés, nous servent un petit peu - de temps en temps - et ne servent à personne le reste du temps

Partager est compliqué. De dire : "Voilà, je n'en ai pas besoin. Alors sers t'en !"

Et si jamais on me le rend cassé ? abîmé, usé, vieux, rouillé ? Oui, nous ne faisons pas confiance !

Tant de vêtements dans ton armoire que tu ne portes pas. Tant d'outils qui ne servent à rien.

Et des fois juste un manque de possibilité de prêter, de donner entre des mains qui en seraient heureuses.

Donner une seconde vie à nos affaires, en toute confiance.

C'est que la propriété, elle est encombrante !

Et pourtant elle donne aussi la possibilité de faire des heureux. De laisser partir, de partager ta richesse. Partager - garder ou cloisonner - donner ?

Un travail de tous les jours qui nous permet de laisser partir quelque chose afin de laisser rentrer autre chose.

Et cette autre chose peut être, tout simplement de l'espace, de la perspective, une bulle pour respirer, une armoire allégée, un garage organisé. Une vision très claire de ce que j'ai et qui me sert et ceux qui m'encombre.

Faire le tri.

Oui, ne pas être compulsivement propriétaire, voilà un concept qui mérite réflexion.