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Description

Quand je veux écouter mes pensées,

je m'assois sur mon canapé.

Je me pose là les jambes croisées

et j'observe ma tête,

ma tête qui arrête de penser

et qui s'ouvre à de nouvelles idées.

J'ouvre, je laisse rentrer des pensées

qui n'en sont pas, des pensées,

des choses qui me viennent d'ailleurs,

ou d'ici, d'ailleurs.

Et qui me surprennent,

qui me surprennent de par de leurs formes, leurs sujets,

les choses qui me viennent.

Je suis juste assis sur mon canapé et je ressens le haut de mon cerveau.

C'est comme un entonnoir par lequel entrent des nouvelles choses, des nouvelles idées, des pensées que je n'ai jamais eues avant ou que j'ai eues sous une autre forme et que je n'ai pas écoutées.

Donc, seul sur mon canapé avec le cerveau grand ouvert,

je recueille tel un entonnoir des choses qui viennent à moi.

Faut-il encore s'asseoir sur son canapé le matin, le soir et le midi, et s'ouvrir à ces choses qui viennent ! - ça n'arrive jamais quand je suis juste en train de courir, dans ma voiture ou ailleurs.

Mais sur au canapé, surtout le matin, accompagnée par mon espresso. Oui, là je peux le faire, je peux ouvrir, se trou béant, au-dessus de ma tête et faire venir des choses qui ne sont peut-être pas moi.

Et si toi, toi, tu trouvais ton propre canapé métaphorique, le banc sur lequel t'asseoir le lit dans lequel t'allonger, le coin où tu te sens si bien où tu t'assois et tu fais le vide de tes pensées pour en faire entrer d'autres qui ne sont pas à toi.

D'ouvrir le haut de ton crâne pour faire entonnoir, laisser entrer des choses auxquelles tu n'avais pas pensé, qui sont saugrenues, farfelues, autrement différentes.

Les laisser venir, voilà le mot d'ordre.

Laissez venir sans juger, laisser entrer, écouter, sentir ce haut du crâne qui s'ouvre et accueillir les messages qui arrivent sans juger sans les censurer.

Pas facile, tu me diras. Que diraient les gens ? - qu'on dira de moi ?

Et pourtant ... et pourtant ... c'est possible.

Viens t'asseoir à côté de moi sur mon canapé pour laisser entrer des pensées qui sont peut-être pas à toi.