"Au son des cloches", ou encore "les cloches ont sonnées".
Oui, ces cloches qui nous donnent l'heure, ces cloches qui nous permettent de savoir nous situer dans le temps, savoir ce qui est attendu de nous : La sonnerie à l'école, les cours reprennent, ou on est à la fin des cours.
Le son des cloches dans les églises à la sortie des mariés. Tant de cloches qui nous invitent d'entrer, de sortir, de démarrer ou d'arrêter de faire quelque chose.
Elles rythment la journée, la semaine, le mois, l'année, les cloches sonnent.
Ce cadre qui nous permet de nous situer à l'intérieur de cet énorme océan de temps qui est le nôtre, après lequel nous essayons de courir. Or, il y en a tant, il y en a de partout devant, derrière, dessus dessous. Le temps est omniprésent, il y en a toujours plus.
Il y a une journée qui est terminée et il y en a une autre qui démarre : encore des minutes, encore des heures, encore des jours, encore des semaines.
Pourquoi courir après le temps si nous nageons déjà dedans, cet océan ? - Tout ce temps déjà passé, nous ne voyons même plus l'horizon derrière nous. Et nous ne pouvons même pas imaginer l'horizon devant nous.
Ce qui compte, c'est nager dedans. Nager, garder la tête en dehors de l'eau et nous rendre compte que cela ne s'arrête jamais !
- La forme dans laquelle nous profitons de ce temps changera un jour, c'est certain. -
Mais le temps lui est là pour nous tout le temps, sans arrêt. Oh, ça fait du bien de se dire : " je ne suis pas à court de temps".
Le compte est renouvelé tous les jours, de toutes ces minutes et ces heures et tous les jours ! - je peux en profiter, le gaspiller, le mettre à profit, en jouir.
Oui, peut-être, c'est le fait d'en jouir qui nous fait peur. Le fait de nous dire qu'aucune cloche ne sonne. Je n'ai pas besoin de retourner en classes.
Je peux profiter de tout cet océan de temps comme un poisson dans l'eau.