Il y a au loin, très au loin, le bruit de la mer.
Les vagues qui incessamment arrivent et repartent de la rive.
Cela ne s'arrête jamais.
Ce bruit, il est toujours là.
Or tu l'entends seulement si tu y prêtes attention,
ou bien si le bruit est amplifié à cause d'une tempête.
Seulement parce que tu n'écoutes pas ou tu n'entends pas le bruit au quotidien ne veut pas dire qu'il n'est pas là.
C'est comme ton battement de cœur. Tu ne l'entends pas normalement, sauf quand tu fais un gros effort ou quand tu prends peur et tu entends dans tes oreilles le battement de ton propre cœur.
Tant de choses sont toujours là.
Or, tu n'y prêtes aucune attention
parce que c'est discret,
parce que tu es préoccupé par autre chose.
Mais quand tu fais le calme autour de toi, même en étant assis sur ton canapé, tu peux
chercher et trouver le battement de ton cœur,
chercher et trouver les bruits ambiants,
chercher et trouver l'information qui t échappait encore il y a quelques minutes.
Faire ce vide,
pour faire émerger ce qui est là en arrière-plan en permanence, n'est-ce pas ceux qui cherchent les méditants ?
Ne dit-on pas que méditer est fait pour faire le vide ?
- et si cela n'était vrai que partiellement ?
Faire le vide du bruit ambiant pour justement entendre autre chose, quelque chose de plus profond, quelque chose qui est toujours là, mais que tu es incapable d'entendre avec tout ce qui se passe, tout ce brouhaha dans ta tête. Les messages qui sont peut-être, déjà passés par là et que tu as ignorés.
C'était tellement éphémère que tu n'as pas su le choper.
Or, quand tu fais le vide et tu laisses émerger ce qui dort ou ce qui a été toujours là et très vivant au fond de toi, peut-être, tu auras un message, une sagesse qui est bien plus importante, plus profonde, plus vrai que ce que avec quoi tu occupes ta tête d'habitude.