Ton corps,
ton fidèle compagnon,
celui qui te suit, qui suit la tête,
qui a une idée fixe lui-même
que tu maltraites le matin en le sortant du lit.
Que tu sors le soir quand il est fatigué.
En te forçant à encore faire quelque chose avant de lui donner ce repos dont il a tellement besoin.
Ce corps-là est ton véhicule,
il a besoin de toi,
il a besoin que tu l'écoutes.
Il a besoin que tu sois là pour lui,
que tu entends ces messages
quand ça coince quelque part
quand tu te retrouves pour la énième fois chez l'ostéopathe?
Oui, ce corps-là, il a envie qu'on s'occupe de lui.
Il a envie qu'on le dorlote.
Il a envie qu'on soit doux.
Il a envie qu'on le cherche aussi : qu'on lui fait faire du sport, des étirements.
Oui, ce corps là, il a des besoins.
Il a de besoin comme toi - ta tête - qui se dit :
j'ai besoin de sortir,
j'ai besoin de faire du shopping,
j'ai besoin de manger,
j'ai besoin de .....
Oui, mais ton corps est-ce que tu l'écoutes ?
Est-ce, que tu écoutes ton véhicule ?
- celui qui te transporte du point A au point B,
- celui qui t'accompagne,
- celui que tu nourris avec n'importe quoi,
- celui que tu gardes éveillé à force de café.
Oui, celui lui-même - ce corps - ton fidèle compagnon.
Et si tu le considérais comme ça ? - ton fidèle compagnon ?
Celui que tu as considéré comme "donné" :
ben, il est là donc il n'a qu'à suivre
pas de le considérer comme un ami,
un ami dont on s'occupe,
un ami qu'on prend dans les bras,
un ami à qui on propose de se déposer,
à qui on propose de lui faire du bien,
de le surprendre avec quelque chose de doux et moelleux.
Oui, ton corps, tu n'en as qu'un.
Et si tu t'en occupais comme de ton meilleur ami ?
Voilà une bonne idée.