C’est dans l’atelier attenant à sa belle maison canadienne de Matane que Robert Mercier invite François Péloquin pour une jasette. L’endroit parfait pour apprendre à se connaître, considérant que la région a inspiré la vie et le travail des deux cinéastes. C’est donc entre deux gorgées de bière de dépanneur que les deux artistes s’envoient des fleurs et se livrent à propos des défis et de la magie qui ponctuent leur travail. Ensemble, ils décortiquent avec délicatesse leur pratique et explorent entre autres, la direction d’acteurs, le montage comme gage de liberté, les pôles de l’objectivité et la quête de vérité comme passeport pour accéder à l’humain. Une rencontre baignée d’admiration, de curiosité et d’une toute petite pointe de jalousie bien placée, qui apaise presque autant qu’une belle vue sur le fleuve.