Listen

Description

Il n’y a qu’à lire l’ensemble de l’œuvre de Nietzsche pour voir comment s’opère une rupture dans les ouvrages Humain, trop humain, ou à un pic de maladie et fortement influencé par la Science et les Lumières, Nietzsche développe des idées vantant les mérites du faible, le voyant même comme un bénéfice pour la communauté. Il donne l’impression de chercher à justifier son existence de faible, et on ne peut qu’imaginer les ressorts mentaux qui le poussèrent à cela. Il finira par les rejeter pour développer la philosophie pour laquelle on le connait.

Mais cela présente une certaine limite dans la définition nietzschéenne de ce que devrait être une morale de fort. Il a bien compris les ressorts de la morale de faible, puisqu’il l’a expérimentée lui-même, mais il n’a jamais fait l’expérience d’être parmi les forts. Il impute la source de sa morale à son état de faible et imagine, alors, qu’un fort devrait nécessairement avoir une morale diamétralement opposée. Les marxistes reprochent aux forts d’être forts, les nietzschéens reprochent aux forts de ne pas assumer leur statut et d’adopter la morale adéquate. Mais pourquoi une morale de fort devrait-elle être rigoureusement l’opposée de la morale de faible ? Pourquoi un fort ne devrait-il pas avoir de compassion pour le faible ? Et pourquoi la nature n’a pas l’air d’avoir conférée un avantage aux peuples avec un leader despotique ?

RAGE
Site : rage-culture.com/
Tipeee: fr.tipeee.com/rage
Twitter : twitter.com/RageCultureMag
Discord : discord.gg/GXeSJ7XuNS
Instagram : www.instagram.com/rage_cult/?hl=fr
Telegram : t.me/rage_culture
Facebook : www.facebook.com/RageCultureMag