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Description

Évangile du vendredi 4 avril - 4e semaine de Carême

Tiré du Prions en Église et pour les personnes qui voudraient s’abonner au Prions

« On cherchait à l’arrêter, mais son heure n’était pas encore venue » (Jn 7, 1-2.10.14.25-30)

En ce temps-là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer. La fête juive des Tentes était proche. Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.
On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait. Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ? Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ? Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. » Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas. Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. »
On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.

Méditation - L’identité filiale

Dans l'Évangile d’aujourd’hui, Saint Jean met en lumière les incertitudes des Juifs quant à la provenance de Jésus. Ils pensaient que l'identité du Messie resterait inconnue, alors qu'ils reconnaissaient Jésus en tant que Jésus de Nazareth. Ils n'ont pas compris la nature divine de Jésus, ce grand mystère de la foi. Le refus d'accepter cette réalité provoque le conflit avec le Christ.

Cependant, Jésus aborde sans détours ses racines. Il insiste sur son identité propre : sa provenance divine. Il est le Fils de Dieu, issu du Père, ce qui confère autorité et crédibilité à sa mission : « Je ne suis pas venu de moi-même ; mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas. Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. » (Jn 7, 28-29). Selon Saint Jean, Jésus agit librement en accomplissant la volonté du Père, et il ira jusqu'à se rendre à ses ennemis quand viendra son « heure » (Jn 18,4-8).

Face au mystère dévoilé par Jésus, on peut réagir de deux manières : adhérer à sa parole et l'accepter, ou juger qu'il s'agit d'un sacrilège et le condamner à mort. L'amour divin se révèle paradoxal lorsqu'il pousse Jésus à se consacrer même pour ceux qui l'ont crucifié.

En méditant les paroles concernant l'origine de Jésus, je me rappelle l’autre passage de la Bible dans lequel saint Paul souligne notre filiation à Dieu dans le Christ : « Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour.  Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté, à la louange de gloire de sa grâce, la grâce qu’il nous donne dans le Fils bien-aimé. En lui, par son sang, nous avons la rédemption, le pardon de nos fautes.  C’est la richesse de la grâce que Dieu a fait déborder jusqu’à nous en toute sagesse et intelligence » (Ep 1, 4-8).

En effet, toi et moi, nous appartenons à Dieu ! Nous avons une provenance divine. Nous venons de Dieu et notre trajet nous mène vers Dieu. C'est une vérité importante de notre vie, qui a un impact de grande portée sur nous-même et sur les sociétés.