Roland Gori est Professeur honoraire de Psychopathologie clinique à l’Université d’Aix-Marseille, Chaire de philosophie -2015/2016- de l’École des sciences philosophiques et religieuses de l’Université Saint Louis à Bruxelles, Psychanalyste Membre d’Espace analytique. Initiateur avec Stefan Chedri de l’Appel des appels, il est l’actuel Président de l’Association Appel des appels. Il est notamment l’auteur de : « Un monde sans esprit » 2017, LLL. « L’individu ingouvernable » 2015, LLL. « Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux? » 2014, LLL. « La Fabrique des imposteurs » 2013, LLL. « La Dignité de penser » 2011, LLL. « De quoi la psychanalyse est-elle le nom ? Démocratie et subjectivité» chez Denoël. « L’Appel des appels. Pour une insurrection des consciences. » chez Laval. Il vient de publier "Dé-civilisation, les nouvelles logiques de l'emprise." chez Les liens qui libèrent.
La crise écologique actuelle est le symptôme d’une crise plus profonde de l’esprit humain. Bien que nous possédions le savoir pour anticiper les catastrophes écologiques, des obstacles psychologiques et sociaux, tels que le déni, freinent l’action collective. S’appuyant sur Jared Diamond, il explique que l’adaptation aux crises, exige des décisions politique et culturelles ajustées. En référence aux travaux de Donald Winnicott, il essaie de montrer que l’effondrement écologique a déjà eu lieu symboliquement. Les cadres de pensée modernes sont obsolètes, et il appelle à une imagination partagée et à un engagement politique
pour transformer cette prise de conscience en actions concrètes. Nous en sommes loin même si le monde se réveille mais l'hypnose et le déni soutenu par la propagande déferlante anéantit la volonté singulière, sauf chez ceux qui résistent, pour maintenir l'humain sous hypnose. Le langage qui fait agir ces foules est envahi par la pulsion de mort, le sens et la valeur sont détruits, décharnés de significations vitales. Le fait d'être parmi une foule fait descendre l'humain de plusieurs degré sur l'échelle de la civilisation et cela d'autant plus avec les réseaux sociaux qui liquéfient la psyché. D'ailleurs le propre des totalitarisme revient toujours à dessaisir l'homme de son humanité sous prétexte de le changer et de l'améliorer! Et cela grâce aux fausses nouvelles et aux discours de propagande qui sont comme une opération de langage permettant une "emprise" sur les consciences collectives. Il est donc temps tout comme Ulysse de ne plus écouter ces voix d'appel vers l'anéantissement pour ouvrir nos pavillons aux sons de la nature et aux chants des non humains qui nous ont portés nous humains jusqu'ici aujourd'hui.