Comme alorsQuand j'étais tout enfant, ma boucheIgnorait un langage appris :Du fond de mon étroite coucheJ'appelais les soins par des cris ;Ma peine était la peur cruelleDe perdre un jouet dans mes draps,Et ma convoitise était celleQui supplie en tendant les bras.Maintenant que sans être aidéesMes lèvres parlent couramment,J'ai moins de signes que d'idées :On a changé mon bégaiement.Et maintenant que les caressesNe me bercent plus quand je dors,J'ai d'inexprimables tendresses,Et je tends les bras comme alors.