Bon…
Aujourd’hui, je vous explique pourquoi je change la ligne éditoriale de cette newsletter et des podcasts… et surtout pourquoi ça va me ressembler beaucoup plus comme ça.
Tout est parti d’une phrase, balancée par un client que j’estime beaucoup. Un gars qui, si on se voyait plus souvent hors boulot, pourrait clairement être un ami.
Il m’a dit — sans méchanceté, mais direct :
« Christophe, on ne sait plus ce que tu fais. Ça va dans tous les sens, et à chaque fois, un truc nouveau qui ne ressemble à rien d’autre. »
Et là , six jours avant mes 55 ans, ça m’a frappé.Je me suis dit : ben oui, c’est exactement ça ma vie.
On aimerait bien que je rentre dans une case.Ou une colonne. Ou un groupe. Avec une belle étiquette collée bien droite sur le front.Comme ça, hop, on comprend, on se rassure, et on peut avancer.
Sauf que moi, je passe ma vie Ă changer de costume.
Tout ce que je vois, tout ce que j’entends, tout ce que j’apprends, ça me donne envie de lancer un nouveau projet, une idée, ou de pousser un truc déjà existant encore plus loin.
Pour moi, c’est cohérent.Pour le business, pas du tout.Lui, il a besoin d’étiqueter. Pour comprendre, pour se rassurer, pour s’engager et acheter
Et ce mot, “étiqueter”, il m’a rappelé un épisode de podcast que je suis en train d’écrire où je raconte comment les étiquettes m’ont empêcher de faire du business et surtout d’apporter quelque chose à mes clients. Et aussi tous ces collaborateurs, collaboratrices, ou personne que j’ai pu former, qui ne sortaient jamais de leur fonction. Jamais. Pas dans les actes, ni même dans l’idée de la faire évoluer.
Parce que oui, faut le dire : mon problème, c’est que je suis curieux.Tout est source d’analyse, d’écoute, d’exploitation.Mais ça, dans le monde du travail, c’est pas un hard skill.Pas un soft skill non plus.C’est plutôt vu comme pénible, gênant, perturbant.
J’en ai même fait un autre podcast, sur comment j’ai été viré pour avoir été trop curieux. Et 32 ans plus tard, je revis quasiment la même scène. (🎧 à écouter ici)
Pas exactement pareil, parce que la personne qui m’a lancé ça sait très bien que mon atout, c’est de maîtriser un large panel, et même plus que ce qu’il faut, pour répondre à la demande.Mais ça change rien : pour le business, faut une case.
Alors je me suis demandé : pourquoi j’avais créé cette newsletter ? Pourquoi j’avais fait ces podcasts ? A quelle case correspondent-ils ?
Au départ, pour faire du business. Enfin… pour me convaincre que c’était pour ça.
La vérité, c’est que j’aime écrire. Que me lancer dans un truc technique comme le podcast, plus l’IA que je scrute de près, ça me tentait bien.Et surtout, parce que je m’ennuyais.
C’est le pendant de la curiosité : quand elle est pas nourrie, l’ennui débarque.Et à ce moment-là de ma vie pro, je m’ennuyais franchement.
Alors j’ai lancé cette newsletter, en copiant quelque part ce qui se faisait déjà , en essayant quand même d’y mettre mon ton, et en imposant mes convictions — comme le Market[SELL]ing — auquel je crois toujours dur comme fer.
Mais au final, je me suis coincé tout seul dans ma ligne éditoriale.
J’ai créé une newsletter pour faire du business, alors qu’en vrai, ce qui me plaît, c’est raconter. Pas professer.
Donc voilĂ .Cette newsletter, ces podcasts, ils prennent un tournant.Un tournant qui me ressemble mieux.
Ça va devenir un journal de bord de ma curiosité.Je vais vous raconter ce que je vois, ce que j’entends, ce que je ressens, ce que je perçois.Toujours autour du monde pro, parce que c’est mon terrain depuis que j’ai 14 ans — mon premier stage, où je préférais déjà parler aux clients plutôt que de gérer le stock.
Pas pour parler de moi.Pour parler des autres, et de ce qu’ils m’inspirent.En bien, comme en moqueries.Toujours sans langue de bois.
Et ce que j’en retire est simple :Je suis toujours aussi curieux.Je lance toujours autant d’idées.Et ça ne rentre toujours pas dans les cases.
C’est pour ça que j’ai monté mes propres boîtes.Pour faire ce que j’avais envie.Et que je les ai fermées quand je m’y suis ennuyé.
Alors voilà .Cette newsletter, ça va être le journal de bord de ma curiosité.Et elle s’arrêtera quand elle m’ennuiera.Ou bien avant… si c’est vous qu’elle ennuie.