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Description

⚠️ Je SPOILE l’unitaire entier pour mieux l’analyser. L’épisode s’adresse donc à celleux qui l’ont déjà vu ou qui ne comptent pas le voir !

Synopsis

Soline Plassin, gendarme pure montoise, mène une vie bien remplie tout en veillant sur sa mère veuve et fragile. Quand un sexagénaire est retrouvé immergé dans une source réputée miraculeuse, elle et son adjoint Adam Tudoret se lancent dans une enquête où surgit… sa sœur aînée Aurore, tout juste libérée de prison.

🎬 Fiche technique

Unitaire de 90 minutes, diffusé le samedi 11 octobre 2025 à 21h10 sur France 3.

* Production : Fléchette Production, label du groupe Elephant, (coproduction avec France Télévisions).

* Scénario : Delphine Chouraqui (Meurtres à Albi, Meurtres en Guadeloupe, Follow, Le Négociateur, Les suicidés d’Annecy). Xavier Daugreilh (Un gars et une Fille, KD2A, PBLV, Les secrets du Paquebot, Léo Matteï).

* Réalisation : Jean‑Marc Thérin (PBLV, Section de recherches, ITC, Meurtres dans les landes, La stagiaire, le chant des sirènes).

🎭 Avec : Cécile Rebboah : Soline Plassin (commandante de gendarmerie) - (Avocats et Associés, Fais pas ci, fais pas ça et Les Bracelets rouges). Isabelle Gélinas : Aurore Plassin (sœur aînée de Soline) – (Fais pas ci, fais pas ça). Etienne Diallo : Adam Tudoret (adjoint) – (DNA, La Stagiaire, César Wagner et Anthracite). Arièle Séménoff : Marie-Claire Plassin (la mère de Soline) – (La Stagiaire, Joséphine l’ange gardien, Camping Paradis… et qui jouait aussi la mère dans Meurtres à Douai…).

📍 Tournage : en février 2025, À Mont‑de‑Marsan (Landes) et ses environs.

🎯 Audiences : environ 4,2 millions de téléspectateurs, pour 24 % de part d’audience, plaçant France 3 largement en tête de la soirée. A titre de comparaison —> Meurtres à Douaien septembre 2025 : 4,17 M, Meurtres à Chartres en juin 2025 : 4,06 M, Meurtres à Honfleur en 2025, ~4,5 M ou Meurtres à Amiens en 2022, ~4,5 M).

🔎 Analyse

Un territoire présent, mais peu incarné

Mont-de-Marsan est bien là : rivières, marché, forêt… Mais la région reste un décor.La piste des « sources miraculeuses » promettait une ambiance mystique… puis disparaît. On évoque la chasse à l’ortolan (espèce protégée d’oiseaux) mais on ne saura jamais à quoi ils ressemblent puisqu'ils ne seront jamais à l’écran.On aurait aimé en savoir plus sur la région et que l’arène influence réellement l’enquête.

Quand l’enquête devient une affaire de famille

Le duo officiel de flics Soline / Adam existe… mais reste léger, peu de conflits entre eux… il passe au second plan. L’intrigue se recentre très vite sur Soline et sa sœur Aurore, ex-détenue qui s’invite dans l’enquête (interrogatoires, filatures, perquisitions). Pourquoi pas, mais ça dénature un peu l’ADN du Meurtres à (où le duo policier est normalement central), et cela rend l’ensemble peu crédible côté procédure.

Un potentiel social fort… mais une articulation floue

L’épisode aborde un thème important : le désert médical et ses conséquences tragiques.Mais la chaîne de responsabilités est confuse :

* Le seul fautif direct est Lafargue (qui ment sciemment à l’urgentiste).

* Bret ne peut pas savoir que Lafargue ment, ce n’est pas un choix moral, c’est une erreur d’information.

* La mère n’a fait que son travail, ayant été envoyée au mauvais endroit au mauvais moment.

Donc la vengeance dirigée contre Bret et Marie-Claire n’est pas logique.Zach est adulte et il devrait être capable de distinguer cause vs. conséquence.

Des incohérences et articulations artificielles

* Bret perd son emploi à cause d’une situation provoquée par Lafargue puis devient son partenaire de chasse et associé ?

* Le journaliste publie l’article qui “ruine” Bret (alors que ce qui ruine Bret c’est en fait tout simplement le mensonge de Lafargue) puis se retrouve par hasard dans le dîner clandestin sous un faux nom et c’est ce hasard qui débloque la piste policière et permet d’identifier Zach… cela ressemble à un raccourci scénaristique.

Un coup de théâtre non préparé

La règle du whodunit veut que le spectateur puisse deviner le coupable ou du moins sentir que ça faisait sens a posteriori. Ici, ce n’est pas le cas car Zach apparaît trop peu, sans caractérisation émotionnelle liée au drame et sans scène préparatoire qui permet de relier sa souffrance à la tragédie. Cette révélation semble être un deus ex-machina qui est peu satisfaisant aux yeux des téléspectateurs.

Quelques facilités…

* Corps découvert par une joggeuse (le classique absolu de la collection)

* Dialogues un peu explicatifs (« énergie tellurique »)

* Placement produit très visible (Peugeot)

Ce qui tient l’unitaire

La relation entre les deux sœurs est le vrai cœur battant de l’épisode. Elle apporte de la tendresse, du conflit, de la réparation. Le sujet du désert médical, lui, est pertinent et ancré dans une réalité sociale forte, même s’il aurait mérité d’être davantage creusé. On retient aussi quelques scènes émotionnelles réussies (notamment du côté d’Adam), et bien sûr, le plaisir de retrouver ensemble Cécile Rebboah et Isabelle Gélinas, duo comédien qui tient l’écran sans effort.

Conclusion

Meurtres à Mont-de-Marsan mise davantage sur ses comédiennes et sur la dimension familiale que sur la rigueur du polar territorial. Un unitaire parfois déséquilibré dans ses enjeux.

Mais le public, lui, a répondu présent : de très bonnes audiences, preuve que la marque Meurtres à… reste un rendez-vous solide.

Regardez-le ICI (disponible jusqu’au 19/12/2028).



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