🎬 Fiche technique
Mini-série policière française en6×52 mindisponible sur france.tv depuis le 21 août 2025, et en prime-time sur France 2 à la rentrée.
Il s’agit d’une adaptation du roman Surface (2019) d’Olivier Norek.
* Production: La série est produite par Quad Drama (Iris Bucher & Roman Turlure), déjà derrière : le Bazar de la charité, Les Combattantes ou encore Vortex.Avec la participation de France Télévisions, Panache Productions (RTL), Nadcon Film (ARD), le soutien de Screen Flanders et de la Région Occitanie, en partenariat avec le CNC et la Procirep-Ango.
* Scénario: La série est co-écrite par Gaëlle Bellan (Engrenage, Le Bureau des légendes, Tout va bien, la série Merteuil bientôt en diffusion). Marie Deshaires et Catherine Touzet (toutes deux sur Le secret d’Elise, Cassandre, et la série Été 36 bientôt en diffusion) Laura Piani (Le Pays des autres, et écriture de différentes bibles de séries).
* Réalisation : Slimane‑Baptiste Berhoun (Mental, Vortex, Le Signal ou encore Bête de Flics qui sortira prochainement).
🎠Avec :
* Laura Smet (la fille de Johnny Hallyday qui avait fait quelques apparition dans les séries Dix pour cent Capitaine Merleau ou Fauda, incarne le premier rôle, Noémie Chastain.
* Tomer Sisley (connu pour Balthazar, Vortex ou les films Largo Winch) il joue Hugo Massey, plongeur de la brigade fluviale.
* Théo Costa-Marini (joue Romain Valant), Otis Ngoi Pauline Serieys, Kamel Isker, et bien d'autres…
📍 Tournage : printemps/ été 2024 dans le sud du Tarn et l’Hérault (lacs de la Raviège, Laouzas, Vézole…), et scènes sous-marines au studio aquatique Lites (Vilvorde, Belgique).
🎶 Musique originale : Loïc Ouaret.
🏆 Sélection : présentée en avant-première à CANNESERIES 2025.
🔎 Analyse
Thématique
La thématique, liée au titre, oppose surface et profondeur : ce que l’on montre et ce que l’on cache. Noémie en est le miroir, avec son visage marqué et ses blessures intérieures, tandis que le village englouti matérialise les secrets refoulés. La mise en scène appuie cette symbolique à travers les plongées, la piscine vide, la cicatrice, ou encore les rêves et cauchemars de l’héroïne. Surface repose sur la thématique : comment se reconstruire après des traumatismes enfouis ?
Moteur sériel
À chaque épisode, de nouvelles révélations font ressurgir des éléments du passé et permettent de faire progresser l’intrigue. Une mécanique assez classique, comme on en retrouve dans la plupart des séries policières.
Arches narratives
L’intrigue s’articule autour de deux axes principaux. D’un côté, l’enquête sur la disparition de trois enfants, dont un seul corps est retrouvé, autour de laquelle gravitent les secrets du village : une maire qui tait l’identité du père de son fils, une mère sous anxiolytique après la perte de son enfant, un père alcoolique et sa fille endeuillée, une grand-mère moderne et libre, ou encore la femme qui attend sa fille disparue depuis vingt-trois ans. De l’autre, le parcours personnel de Noémie, partagé entre un traumatisme récent (épisodes 1 à 3) et une blessure plus ancienne, enfouie depuis l’enfance (épisodes 3 à 6).
Des personnages contrastés
Noémie s’impose progressivement : dure et froide en apparence, mais touchante par ses failles, son attachement aux enfants et au chien qu’elle kidnappe d’un propriétaire maltraitant. Autour d’elle, Hugo Massey (Tomer Sisley) est davantage un soutien secondaire (et le crush) que l’un des personnages principaux comme suggéré par la promo, Romain (Théo Costa-Marini) passe au second plan avant de revenir, tandis que d’autres flics apportent humour, maladresse ou solidarité féminine. Du côté des habitants, certaines figures marquent par leur douleur ou leur singularité, même si, avec autant de personnages, on finit parfois par se perdre un peu dans l’intrigue policière
Ce qui fonctionne
La thématique, bien que classique, est exploitée avec cohérence. L’ambiance aquatique et la symbolique visuelle donnent une identité forte. Laura Smet impose une héroïne marquante et la série se distingue par une dimension un peu féministe bienvenue, à travers la solidarité entre femmes flics ou la grand-mère libre et moderne.
Ce qui fonctionne moins
Le rythme : l’élément déclencheur, la découverte du corps, survient tard dans le pilote (au bout de 30min sur 50). Tomer Sisley n’apparaît qu’à la 44e minute et reste secondaire (pas ce qui semblait être annoncé par la com’). Les cliffhangers, souvent artificiels, sont vite évacués et les personnages manquent de choix difficiles, ce qui réduit les enjeux. Le tempo global est lent, au point qu’on peut être tenté d’accélérer le visionnage. Enfin, certains développements paraissent trop prévisibles : Noémie qui s’attache au commissariat ou la romance annoncée avec Hugo.
Conclusion
Surface est une série solide et atmosphérique, avec une héroïne marquante, une symbolique claire et une mise en scène soignée. Mais son problème de rythme et son manque d’audace l’assimilent à une production classique, bien faite mais sans véritable prise de risque.
Disponible ICI sur France.tv.