Il y a des jours où tu te demandes pourquoi tu vas si mal.Pourquoi tout semble si lourd, alors que rien n’est censé peser.Pourquoi acheter une baguette te semble une épreuve.Pourquoi ton cœur bat si fort à l’idée de croiser un regard.
Et pourquoi, surtout, tu n’arrives pas à te sentir… vivant.
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Tu crois que c’est toi, le problème.Mais non.Ce n’est pas toi.
C’est ton environnement.C’est le vide dans lequel t’as grandi.Les mots qu’on ne t’a jamais dits.Les bras qui n’ont jamais su te retenir.Les regards qui ne t’ont jamais cherché.
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Tu as grandi dans une maison pleine de voixmais sans présence.On t’a donné un toit, pas une écoute.Un repas, pas une chaleur.
Alors t’as appris à devenir invisible,à sourire pour qu’on te laisse tranquille,à t’effacer pour être aimé un peu.
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Le plus dur, c’est que ce vide-là ne fait pas de bruit.Il s’installe doucement, comme une brume dans la poitrine.Il te fait douter de ta propre densité.Tu vis, mais tout passe à travers toi.Tu souris, mais personne ne te voit vraiment.Tu existes, mais tu ne t’habites plus.
C’est ça, le vrai drame du manque d’amour :il te décolle de toi-même.Il t’apprend à respirer sans jamais reprendre ton souffle.
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Et pourtant, au milieu de ce désert,il reste quelque chose de vivant en toi.Un minuscule battement, discret, têtu.Un “je veux encore” que personne n’a réussi à éteindre.C’est ça, la graine.La part intacte.Celle qui n’a jamais cru les silences,celle qui, même seule dans le noir,a continué à chercher la lumière.
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Alors oui, aujourd’hui encore, tu portes ce réflexe.Tu t’excuses d’exister.Tu crois que c’est toi qui dysfonctionnes,alors que t’as juste survécu à l’absence.
Mais survivre, c’est déjà refuser de mourir.C’est le premier acte de résistance.C’est ton cœur qui dit “je reste là”,même quand plus rien n’a de sens.
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Je ne te dirai pas que ça passe.Mais je te dirai que ça s’apprend.
À respirer malgré la honte.À parler sans trembler.À se reconstruire à partir de soi.
Et un jour,quand le vide deviendra trop grand,tu comprendras qu’il n’était pas une malédiction,mais une place à reprendre.
Une place pour toi.Rien qu’à toi.
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Lis si tu veux.Écoute si tu peux.Parents toxiques, de Susan Forward, m’a ouvert les yeux.Peut-être qu’il ouvrira les tiens.
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Et si ça ne change rien d’un coup,dis-toi que parfois,commencer à comprendre,c’est déjà commencer à guérir.
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