Il est des albums de bandes dessinées comme d'un bon bouquin ou d'un film, quand on les a commencés, on ne peut pas les lâcher jusqu'à la fin.C'est le cas de ce premier opus de Gentlemind, sortie il y a quelques semaines aux éditions Dargaud.Il faut dire que l'album était très attendu; il est d’abord écrit à quatre mains par Juan Canalès et Teresa Valéro, les auteurs mythiques de la série Black Sade et il est mis en image par le virtuose dessinateur Antonio Lapone particulièrement inspiré ici.Des auteurs donc espagnol et italien pour rendre hommage…à New York.En effet, l’histoire nous plonge dans le New York des années 40 où l'on rencontre Arch, un dessinateur brillant, mais sans le sou qui vit avec Navit, jeune femme sublime qui galère économiquement elle aussi.Malgré leur amour, ils se quitteront pour chacun suivre leurs voix; mais la destinée est toujours pleine de surprises.L'autre personnage essentiel de ce roman graphique, c'est la ville de New York elle-même : ville gigantesque et impitoyable où tout semble possible et pourtant si difficile à obtenir.Navit, jeune femme en rupture avec sa famille juive orthodoxe, y héritera, contre toute attente, d'un magazine pour homme, « Gentlemind », un titre au bord de la faillite…