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Description

NUIT CALINE A LA VILLA MON REVE - Juillet 1977 - 1977Cette belgitude, que le Larousse définit comme « [l’]ensemble des valeurs culturelles propres aux Belges, [le] caractère de ce qui est belge » , commentaire sec qu’il faut allaiter d’autodérision, de surréalisme, d’absurde, de frite et de gueuze pour comprendre ce que Jacques Brel entend, sur son cahier de travail de 1971, par « Elle est dure à chanter, ma belgitude » et nourrir irrémédiablement de Sttellla, Annie Cordy, Jan Bucquoy, Les Snuls, François Damiens, Eddy Merckx, André Franquin, Strip Tease ou Bye Bye Belgium, cette belgitude, donc (si francophone qu’elle ne peut au fond pas être belge) , est sans doute ce qui me pousse à acheter l’album d’un groupe que j’ai vu en concert sans rien en connaître et dont le nom, Nuit Câline à la Villa Mon Rêve, la photo des musiciens (au verso de la pochette) posant dans ce carré de murs aux briques chaulées si caractéristiques des jardins minuscules des petites maisons de Bruxelles et des alentours, le joyeux étiquetage bricolé en forme de « qui est qui » et l’appellation débordant de poésie bucolique de la maison de production (Les Lundis d’Hortense), m’inspirent suffisamment de sympathie pour être sûr que la musique de ces gars-là va me plaire – sans parler des titres, dont "Podferdeck, Quelle Drache" !, par lequel on a démarré, avec la voix d’enfant de Christophe Vinck.