CATHERINE RIBEIRO + ALPES - Spécial : Journée internationale des droits des femmesSur scène, Catherine Ribeiro s’habille de noir et, les yeux sous une frange volontaire, son regard confronte, elle qui y entre les deux bras levés et s’adresse au public comme une militante, révoltée et radicale, bien « plus passionaria tumultueuse qu’éphémère superstar » .Fille d’immigrés portugais, sur laquelle la mère, illettrée (« les études, c’est pour les gosses de riches »), a la main lourde tandis que le père, ouvrier-chaudronnier chez Rhône-Poulenc, est trop occupé à l’usine, elle découvre un monde sans tendresse et elle goûte aux électrochocs à l’hôpital psychiatrique parce qu’elle « s’intéresse aux garçons ».