Et si la relation entre humains et animaux n’était pas seulement une histoire de domestication ou de domination ? Du chasseur touva qui négocie avec les esprits de la forêt, au fauconnier kazakh qui s’allie à son aigle, jusqu’au joueur de Pokémon qui capture des créatures virtuelles : partout, on retrouve un même motif, celui d’attachements complexes, faits à la fois d’affection et de prédation.Dans son livre Attachements, l’anthropologue Charles Stépanoff nous invite à repenser nos liens avec le vivant. Ses enquêtes, de la Sibérie à l’Asie centrale, révèlent que nos relations avec les animaux ne sont jamais de simples rapports de force, mais des pactes, des collaborations où chacun augmente la puissance de l’autre.