Essayiste, président du Club HEC Géostratégies, coprésident du pôle Globalisation d’HEC Alumni. Auteur de «L’Ukraine – Un basculement du monde» (Jean-Cyrille Godefroy)
La France est malmenée en Afrique, où une forme de révolution orange bouscule les acquis hérités de la colonisation. Après le Mali, c’est le Niger et le Gabon qui veulent tourner la page. Au Niger, des milliers de manifestants se sont rassemblés hier à Niamey pour le troisième jour consécutif pour réclamer le départ des soldats français. « A bas la France! France dégage! », scandaient-ils, des slogans régulièrement entendus dans les divers rassemblements à Niamey depuis le coup d’Etat du 26 juillet. Lle chef de l’État Mohamed Bazoum est retenu en otage par des généraux putschistes qui veulent le forcer à démissionner depuis plus d’un mois. Il avait été élu en 2021 mais le scrutin avait été contesté par ses opposants. Au Gabon, le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo, prête serment aujourd’hui comme président d’une transition dont il n’a pas fixé la durée. Plus largement, c’est toute la politique africaine de la France qui est ébranlée, au fil d’une politique hasardeuse qui interroge, comme le choix d’envoyer au Cameroun fin juin Jean-Marc Berthon, ambassadeur de la cause LGBT.
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