Jean-Michel Asselin, alpiniste, rédacteur indépendant, anime une chronique montagne sur France bleue Isère. Auteur du livre «Une histoire de l’Everest» (Glénat)
Le 29 mai 1953, il y a 70 ans, l’homme posait le pied, non pas sur la Lune, pas encore, mais au sommet de l’Everest, à presque 9000 mètres. Aujourd’hui, des photos balancées sur les réseaux sociaux esquintent le mythe : on y voit les alpinistes agglutinés en file indienne sur l’arête conduisant au Toit du monde, comme si l’exploit ne se méritait plus. C’est une illusion dangereuse, comme en témoigne le drame qui vient de frapper cet alpiniste hongrois Szilard Suhadja, monté sans oxygène et qui a dû faire un œdème cérébral. Porté disparu, son corps doit être congelé pour l’éternité dans le cimetière de l’extrême qu’abrite le Toit du monde. Jean-Michel Asselin s’est rendu cinq fois sur l’Everest par différents versants et à deux reprises, il a renoncé à ce rêve à 50 mètres de dénivelé du sommet.
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