Devenir un jardinier de la santé, c’est se rendre fertile à la santé, se donner les conditions propices à sa pleine santé.
Je pourrais aussi dire que la santé est constituée d’autant de petites graines sur lesquelles je veille au quotidien, dont je prends soin pour les voir germer, croître, se déployer, jusqu’à fleurir et porter du fruit.
On n’a pas toujours appris à écouter son corps, à reconnaître les indicateurs à travers ses messages. Or, le corps nous parle en permanence et nous informe sur ce qui lui convient et ce
qui le déstabilise.
Devenir un jardinier de la santé, c’est déjà prêter attention aux messages de tout notre être : notre corps, nos émotions, nos pensées. Et pour commencer, constater ce qui va, ce qui
fonctionne, ce qui nous soutient.
Prendre soin de ce qui est vivant, donner de l’attention, mettre en lumière ce qui va, c’est comme donner de la lumière et de l’eau à une plante pour qu’elle grandisse. Notre attention, c’est une sorte d’engrais qui soutient ce sur quoi elle se pose.
Avant de vouloir semer de nouvelles graines, mettre en place de nouvelles habitudes, peut-on déjà être au clair sur ce qui va bien dans notre vie ? ce qui nous fait du bien, nous donne de l’énergie, de la joie, ce qui nous ressource, nous apaise, nous stimule, nous galvanise ?
Et pour cela aussi, choisir les mots avec lesquels on s’exprime pour soutenir tout ça. Plutôt que : « Je ne vais pas y arriver. Je vais être en retard. Ca ne va pas marcher. », « Quel défi ! Quelles ressources puis-je déployer pour le relever ? Qu’est-ce qui permettrait que j’arrive à temps ? Quelles solutions créatives puis-je envisager dans cette situation-là ? »
Une fois que vous avez considéré ce qui est vivant, fluide et soutenant, il s’agit aussi d’écouter les signaux associés aux limites du corps.
Avez-vous déjà observé le nombre de fois où nous passons outre les messages de notre corps ? Ca peut être qu’il est l’heure de passer à table et que vous n’avez pas faim, que vous vous mettez à bailler à la fin d’une longue journée bien remplie et qu’au lieu de vous accorder le repos que votre corps appelle, il y a encore une lessive à étendre, un mail à envoyer, un compagnon ou une compagne qui vous attend pour débattre d’une question cruciale… et mille et une raisons de passer outre, de ne pas se respecter…
Et cela peut aussi se transposer aux émotions ou aux pensées.
Dans le prendre soin à la manière d’un jardinier, il y a cette notion de temporalité : un temps pour semer, un temps pour tailler, un temps pour récolter, selon un rythme en lien avec les
cycles de la nature. Votre corps et tout votre être fonctionnent selon des cycles (j’ai abordé cette thématique dans un article de blog que vous pouvez consulter ici ) et vous pouvez choisir de vous y accorder, de surfer sur leurs vagues, ou bien de les ignorer, de faire fi de ces cycles et de fonctionner contre vents et marées.
Cette semaine, je vous propose de jouer avec votre attention, d’observer où elle se place spontanément, d’observer aussi, et de considérer tout ce qui va bien, qui vous fait du bien, qui constitue une ressource pour vous et de le valoriser, c’est-à-dire donner à cela de la valeur, de l’espace, de la gratitude ; vous remercier pour cela qui est là, qui vous fait du bien et soutient votre santé, votre épanouissement. Et puis, je vous propose d’observer ce qui se passe dans vous, dans votre corps, vos émotions, vos modes de pensée et vos comportements face à ces indicateurs. Ca peut être différent à chaque fois ! Et il n’y a pas de bonne ou de mauvaise observation ! Juste : « Tiens ! A ce moment-là, ça s’est passé comme ça. » A partir de là, vous pourrez simplement considérer si ce fonctionnement vous convient ou si vous souhaitez le faire évoluer.
Et bien sûr, je suis impatiente de lire vos partages et vos retours d’expérience ici !
La semaine prochaine, nous évoquerons toutes les opportunités qu’une journée comporte pour prendre soin de soi et comment les saisir.