Il y a tant de stimulations, tant
d’injonctions, tant d’incitations, tant de raisons de placer son attention à
l’extérieur de soi ! Du matin au soir nous recevons des sollicitations,
certaines alléchantes, certaines qui nous bousculent ou nous stressent,
certaines qui peuvent nous figer, certaines encore dont nous sommes peut-être à
peine conscients. Comment ne pas se sentir envahi par tout ça ? Comment
dans ce brouhaha, dans cette cacophonie, entendre sa petite voix intérieure et
rester avec soi, ne pas se perdre, ne pas s’oublier, ne pas se faire attendre,
ne pas se reléguer à la dernière place ?
Que faire ? Ou plutôt que
choisir ? Qu’être ? Quelles seraient les ressources pour s’honorer,
se respecter, s’écouter et se tenir la main à chaque pas, petit ou grand, dans
les moments paisibles comme dans les plus grandes tempêtes ?
D’abord, ne pas aller contre.
Mobiliser son énergie dans la résistance ne mènera qu’à un épuisement stérile. Arnaud Desjardins a écrit : « On est libre de ce que l'on
accepte ; on est prisonnier de ce que l'on refuse et avec quoi on entre en
conflit. » Accepter donc, non de manière passive : accepter ce qui
est, puisque justement c’est en train d’être, et à partir de là choisi de le
transformer, de créer par-dessus et au-delà, dans la direction de nos
aspirations.
Et si j’utilisais ces
sollicitations pour me choisir et me donner ce qui est bon pour moi ? Comment ?
En sortant de la réaction réflexe, en me donnant de l’attention : au moment-même
où la sollicitation arrive, je l’observe et je m’observe. Si je me choisis moi,
est-ce que je réponds tout de suite, ou plus tard ? Quelle est ma priorité
de l’instant ? Pas besoin d’une grande réflexion ; juste percevoir ce
qui est léger, ce qui est lourd.
Sortir de la fixité de la réaction
réflexe dans laquelle l’urgence de la notification nous met. Remettre ici le
mouvement simple et fluide du vivant.
Juste ça, rien que ça ; et je
reviens à ma tâche. C’est simple ; pas facile, comme souvent. Chaque
sollicitation est une opportunité. Qu’en faisons-nous ?
Chaque jour, aussi, il y a des
balises que vous avez posées pour revenir à vous ; des moments choisis qui
structurent votre journée ; des incontournables pour revenir à vous
lorsque les sollicitations ont pris le dessus, et en prévention pour les moments
d’après. Une pratique choisie pour revenir à vous quoi qu’il se soit passé
avant, quoi que ce soit qui vous attende après, vous reposer sur ces moments-là,
une fois, deux fois, trois fois dans la journée.
Comment
créer par-dessus et au-delà ? La réponse, c’est une question. Que puis-je
choisir et créer ici qui transformerait cela dans le sens de plus d’épanouissement,
plus de joie, plus de légèreté pour moi ?
La
semaine prochaine, je t’invite à mettre à profit les interstices, ces moments
de la journée où tu dois attendre, pendant lesquels peut-être tu t’impatientes,
tu tournes en rond… Se pourrait-il que tu les vives autrement, que ce soit là
encore des ouvertures dans le temps de ta journée pour revenir à toi et prendre
soin de toi ?
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Crédit photo Kieferpix
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