Je vous propose aujourd’hui
de considérer les moments entre deux, ces interstices
fugaces ou qui durent et d’en faire une autre occasion de se donner de l'attention,
une respiration, un élan.
Ces moments entre deux tâches, deux rencontres, deux activités, deux rdv ; et les
moments d’attente en voiture, à la caisse d’un magasin, avant un rdv, avant de
prendre un train ou un avion, au téléphone… Combien de fois chaque jour
sommes-nous là à attendre? Avez-vous déjà aimé un moment d’attente, coincé au
milieu d’une journée bien remplie, comme peut l’aimer un enfant qui attend Noël
par exemple et toutes les merveilleuses surprises qu’il va trouver au pieds du
sapin ?
L’autre cas de figure consiste à
enchaîner les séquences sans jamais reprendre son souffle. A ce rythme, nous
arrivons en fin de cette journée en apnée vidés de nous-même, peut-être tout
juste bons à nous perdre un peu plus encore dans les mirages des écrans, très
loin de nous, de nos rêves, de nos aspirations, de nos sensations corporelles.
Est-ce comme cela que l’on a parfois l’impression de ne pas voir passer le
temps et que la vie nous échappe ?
Et si nous nous offrions de la
transition ? Quand on parle transition, on pense beaucoup à avant, qui va
rester derrière, et à après, qui nous attend. Or, la transition, c’est l’entre-deux,
l’interstice. L’entre-deux, c’est sans doute ce à quoi on donne le moins d’attention ;
et c’est pourtant l’essentiel, là que tout se joue. Comment vais-je aborder l’après ?
avec quelle disponibilité, quelle ouverture, quels à priori, quels points de
vue ? Rappelons-nous que le regard de l’observateur conditionne le
résultat de l’expérience.
Ces moments d’entre-deux, de
transition, ces interstices constituent donc des moment clés pour prendre soin et
créer la vie que l’on a envie de vivre.
Alors que faire avec ça ? C’est
encore la même réponse, qui n’est pourtant jamais tout à fait la même, car elle
se vit à chaque instant différemment : y mettre de l’attention, de l’espace,
de la respiration !
L’alternance action/non action,
flux et reflux, inspire et expire fait partie du vivant. Tous les cycles de la
vie reposent sur ce pulse, ces mouvements oscillatoires entre une chose et son
contraire. L’action n’est possible que parce qu’il y a repos, de même que l’inspire
n’est possible que s’il y a expire. A toutes les échelles de ces cycles,
pouvons-nous être aussi présents, aussi enthousiastes, autant en plénitude dans
les deux phases de cette alternance, quand bien même, et d’autant plus si l’une
est plus furtive ?
De la microsieste, à la
profondeur d’un soupir, de la relaxation flash à l’éclat de rire libérateur,
quelle attention pouvez-vous choisir pour habiter pleinement ces interstices ?
Et aussi, lorsque des moments d’attente
se présentent à vous, comment pouvez-vous en faire des moments de
ressourcement, de retour à soi, de régénération joyeuse ? L’occasion d’observer :
comment c’est dans mon corps ? y a-t-il des tensions, des fermetures, des
retenues ? et que se passe-t-il si je respire à ces endroits-là ?
Puis-je reconnaître l’opportunité et être dans la gratitude au moment de la
saisir ?
Le souffle reste un de nos
meilleurs alliés : il est toujours avec nous ! L’attention, pareil,
toujours prête à se poser là où vous la dirigerez. Et la gratitude ? Voilà
la botte secrète pour retourner toutes les situations contraires et retrouver
instantanément l’ouverture d’un cœur joyeux !
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La semaine prochaine, je vous propose d'identifier ce qui vous fait du bien.
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L'épisode 5 sur le souffle: https://smartlink.ausha.co/prendre-soin-de-l-etre-le-podcast-pour-cultiver-la-sante-holistique-jour-apres-jour/respirer-la-vie-a-pleins-poumons
