Il n'y a rien à faire, tout est à défaire.
L'école de Soi est l'autre.
L'école de l'autre est Soi.
Voilà qui parle d'Unité,
de Vie, école de la Vie.
De nos itinéraires
sur notre sphère la Terre,
nos arrivées, fondées
au rêve sédentaire,
ne sont-elles pas plutôt des passages :
les marches d'escalier
d'une vocation nomade
que trace notre focale
à l'onde circulaire ?
Tu règles ta grandeur
à la hauteur de vue
que fixe à ton regard
l'estime que tu te dois
depuis la perception
que tu comprends d'autrui,
l'amour que tu reçois
et que tu resplendis.
Attribut de la Vie
qui s'écoule en rivières
comme le font aussi
l'eau, l'air et la lumière.
Que tu la prennes ou n'oses,
la place dont tu disposes
est pour un temps donné.
Elle vient de tes visées
qualités, compétences,
de la coïncidence
de quelques circonstances
cachées dans la nuance
qu'en plus de ces critères,
eh oui, ce sont les autres
qui, ou bien te l'accordent
ou encore te l'imposent.
Des autres qui tâtonnent
sur leurs propres chemins
que leurs élans façonnent
à viser leurs destins
jalonnés des ornières
de pareils mystères.
Ai-je gagné la chance
où danse ma providence ?
Ou bien, ai-je le tort
d'avoir le mauvais sort ?
Est-ce moi qui mérite
les choses dont j'hérite,
avec quoi je compose
celles que je propose ?
Puis-je être à l'origine
de ce que j'accomplis
si je n'ai pas créé
au-delà du mystère
tout ce qui m'y conduit :
le charme qui promet,
le sens qui repère,
l'intellect qui prospère,
les moyens qui opèrent
et le cœur qui espère ?
Du fond de ma poitrine,
un élan s'illumine
et mon cœur tambourine
afin que je m'incline
à mieux voir autrement.
Nous sommes de l'importance
des gouttes de l'océan,
de ces bouffée d'air pur
qui volent dans le vent,
les pousses sur la mousse,
les grains d'or sur la dune,
les barbes d'une plume.
De mer, d'atmosphère,
de frères et de terre
tout était là avant,
et demeure après nous
sans être autre que nous.
Dans l'impensable, il est possible
et l'essentiel s'y tient
entre paix et silence.
En m'assumant, je deviens fort.
En acceptant, je guéris.
En prenant soin de moi, je rayonne le meilleur.
Parce que je doute, je me rassure.
En sachant quoi attendre, j'apprécie et reçois.
Ayant droit à l'erreur, je m'affirme fiable.
Me ressentant si libre, je demeure fidèle.
En épousant nos solitudes,
nous nous unissons.
Si tu m'écoutes, je peux dire.
Si tu m'entends, je peux changer.
En fermant les yeux, je vois mieux.
Et puis, j'ai cheminé,
à mesure que je marche,
mon pas s'est allégé,
levant les conditions,
à pardonner, à être et à aimer.
Là est mon intention.
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Texte déposé ©Renaud Soubise
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