Le souvenir inné d’une joie indicible
Le silence niché au doux sillon des âges
Offre au temps à jamais sa noble profondeur
Et le temps par retour et en juste partage
Invite son ami à veiller sur ses heures
De leur sourire enjoué s'élève dans mon âme
Le souvenir inné d'une joie indicible
Ma nostalgie complice que ce réveil affame
Emporte le blason d'une quête indéfectible
Hélas retenu par un bruit inaudible
Mon silence n'est pas propre à sourire au temps
Longtemps j'ai demandé à leurs cœurs inflexibles
De m'accueillir en eux pour me combler autant
À mesure que ce vœu m'envahissait l'esprit
Je demeurais intrus et tenu à distance
Jusqu'à l'instant où las d'en acquitter le prix
Je ne formulais plus désir ni espérance
Je m'aperçus soudain de la présence du vide
Qui n'avait pas cessé de m'observer moqueur
Il m'offrit de confier à son corps impavide
Le soin de me porter car il avait du cœur
C'est alors que mon temps s'illuminait si bien
Rayonnant au nouveau degré de mon silence
Et je sentais joyeux que leur sourire intense
Prenait sa source en nul autre cœur que le mien
Ainsi auréolé d'une neuve conscience
Je vis même que le vide avait noué la tresse
Qui unissait le temps et le silence en liesse
Et remplissait l'espace pour parfaire l'alliance
Le vide lovant l'espace, le silence et le temps,
Quatre jeunes compagnons pétris d'éternité,
Avides de lumière de distance et de tant
D'Amour que contenu dans toute l'immensité.
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Texte déposé : ©Renaud Soubise
Musique : ©Rafael Krux - Big Eyes / libre de droit ; CLOCKMech_Horloge (ID 0007)_LS
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