Croyons-nous que ce que nous captons est à la magnitude de ce qui nous traverse ?
Si tu viens, juste un temps,
faire taire en toi la turbulence,
ce brouhaha tumultueux
meublant ton existence du moment,
pour prêter attention,
une attention vivante et vigilante
à ne rien désirer, à ne rien diriger,
ne plus rien avaler, ni même digérer...
à cesser toute emprise et toute volonté
sur la vie qui coule en toi,
s'ébroue et te façonne,
nulle influence,
nulle pression,
nulle répression
sur quoi que ce soit,
nulle autre action ou intention
que d'être
et goûter ce qui est.
Le temps qu'il te faut, observe
jusqu'à réaliser peut-être
que ce qui est à présent,
en toi et pour toi,
le fut et l'est
en quelque sorte sans toi,
à ton insu
et que désormais,
ce qu'il en sera t'appartient.
Arrivé là,
approche-toi au plus près
de cet amour qui vibre
dans ton cœur, dans ta poitrine,
où que ce soit de tout ton être.
Peux-tu prendre la mesure
de cette intensité,
et de cette étendue
dont les frontières dépassent
et dilatent toutes tes dimensions ?
Peux-tu sentir et reconnaître ta nature,
l'identité profonde de ton âme ?
Tu es la scène, le cadre,
l'unique espace, l'instance
où se joue ce que tu sens,
le réceptacle de ce qui passe en toi,
le canal et le lieu de ce passage,
ce maillon essentiel et singulier
qui reçoit et qui porte
le flux de la vie.
En ayant bien conscience
de la densité de tes filtres,
du poids de ton inertie,
de ton pouvoir d'occultation,
d'enfouissement et d'oubli,
imagine alors,
ressentant le signal d'Amour
tel que tu le perçois,
l'Infinie Magnitude
de Ce qui te traverse.
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Texte déposé : ©Renaud Soubise
Musique : ©Baron Eraser - Apophis 2029
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