Dans un contexte de mondialisation, être un artiste aujourd’hui est-il
plus difficile qu’auparavant ? Il y a certes plus d’échanges mais aussi
plus de concurrence. Le combat entre originalité et multiplicité est
au cœur des nouveaux enjeux artistiques. Les artistes ont-ils le
monopole de la créativité? Dans une société de consommation où
l’individualisme triomphe et banalise tout, comment susciter l’intérêt
porté à l’artiste? Non seulement l’art actuel semble s’adresser
davantage aux connaisseurs, mais les lieux mêmes de diffusion se sont
également spécialisés. L’écart entre le public spécialisé et le large
public s’accentue. L’art parait n’avoir plus besoin du grand public
pour exister. Alors que nous tentons de définir l’art actuel, plusieurs spécialistes
s’entendent sur le fait qu’il ne s’agit en réalité ni d’une esthétique,
ni d’une idéologie, mais plutôt d’une invitation à la réflexion. Pour
le philosophe allemand Jürgen Habermas, si l’art actuel permet de faire
voir la réalité, il n’en est pas pour autant le reflet, ni
l’échappatoire.
Table 1 : Quelle place pour la création artistique au XXIème siècle ?
Maud Pouradier, maître de conférence, esthétique et philosophie de
l’art Jean-Michel Frodon, journaliste, critique, enseignant et
historien du cinéma
Bruno Péquignot, professeur émérite Université Sorbonne Nouvelle,
sociologue des arts et de la culture
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