Dans son livre " la Fabrique du Monstre" paru en 2016 Philippe Pujol, journaliste à Marseille dressait le portrait sans fard de la cité phocéenne.
Une ville aux poches de pauvreté multiples et dans laquelle le séparatisme social est à l'oeuvre.
Les récents effondrements d'immeubles en plein centre ville ont remis un coup de projecteur sur les conditions de vie dans le centre de cette ville et interrogés sur l'absence de volonté politique. Voire sur la volonté de laisser la situation telle qu'elle est.
Visionnaire il disait déjà à l'époque : "Le seul developpement économique de Marseille c'est de se vendre à la découpe..."
Plus de 100 immeubles ont été évacués à Marseille depuis l'effondrement des bâtiments de la rue d'Aubagne montrant l'ampleur du phénomène du mal logement à Marseille.
Depuis des années tous les indicateurs du logement s'inquiètent de la situation dans cette ville. Le nombre de copropriété dégradées y est très important
On parle souvent des quartiers nord... Mais à Marseille la pauvreté est aussi dans le centre. Le quartier Saint Mauront est l'un des plus pauvres d'Europe, celui de Noailles est également très pauvre.
Pendant des années Philippe Pujol a raconté par le menu la vie quotidienne des habitants délaissés de cette ville. Pour le journal La Marseillaise d'abord puis ensuite à travers des ouvrages dont le premier a été récompensé par le prestigieux prix Albert Londres ( une première pour un journaliste localier).
Il racontait en 2016 à quel point la situation n'était pas liée à la fatalité mais à un choix politique nourrit de clientélisme.
"Les Marseillais ne sont jamais si bien asservis que par eux mêmes" disait il.
Nous nous étions rencontrés lors de la sortie de son second ouvrage, un jour de Mistral cela s'entend un peu !
Philippe Pujol Prix Albert Londres 2014 la fabrique du monstrepublié fin 2015
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