par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 4 septembre 2021, durée 21’06.
© FranceFineArt.
Mêlant plusieurs médiums, au premier regard, l’oeuvre de Raphaëlle Peria est dessinée. Si son processus de création est plus complexe que le jeu du trait, on y retrouve d’abord la photographie, qui en est le support, la matrice. Puis par ses gestes d’écritures, l’artiste y convoque les outils de la gravure, du dessin, de la peinture, de la sculpture. Une photographie où Raphaëlle Peria vient gratter la surface sensible, soulevant la matière photographique pour en faire apparaître le blanc du papier, transformant ainsi la photographie en une image unique, en une photographie dessinée, en une photographie gravée, en une photographie sculptée.
À l’origine des projets de Raphaëlle Peria, généralement, il y a un voyage, les paysages traversés où en retravaillant, en redessinant la matière photographique capturée, l’artiste vient effacer, souligner la fragilité de notre écosystème. Par le soulèvement de la matière du paysage, Raphaëlle Peria interroge, questionne la relation que l’Homme entretient avec son environnement.
Si la série Narcissus in Flores traitée de la disparition de certaines plantes, Fluo Bleaching de la transformation de nos écosystèmes et du blanchiment des coraux, avec Silva Avium, l’artiste s’attache aux habitants de ces paysages, les oiseaux. Des oiseaux qui sont en voie de disparition, menacés par les trafics, les braconniers, l’exploitation et la destruction de leur habitat naturel.
Projet développé au cœur de la Drawing Factory – atelier #40, dans son désir d’aller au-delà de la photographie grattée, Silva Avium Raphaëlle Peria y a exploré de nouvelles écritures, de nouvelles matérialités plastiques. L’artiste y convoque le dessin, l’encre de chine, la gravure, la cire. Par l’exploration, la manipulation de cette nouvelle matière où la photographie vient s’y insérer, s’y incruster, la cire a permis à l’artiste de matérialiser le processus de destructions de l’habitat naturel des oiseaux.
À travers le projet Silva Avium, pour explorerle processus de création de Raphaëlle Peria, la naissance et l’évolution de son écriture plastique, FranceFineArt a rencontré l’artiste au cœur de son atelier de la Drawing Factory. Pour découvrir les paroles recueillies, nous vous invitions à écouter son interview.
Anne-Frédérique Fer
Article en lien : la DRAWING FACTORY, des ateliers d’artistes pour le dessin contemporain à Paris : https://francefineart.com/2021/04/27/061_artistes_drawing-factory/
Actualités Raphaëlle Peria
Drawing Factory
– Portes ouvertes, samedi 11 septembre 2021 de 10h-18h
-Vente aux enchères de la Drawing Factory par Drouot en soutien aux artistes de la Drawing Factory, le samedi 11 septembre à 17h à la Factory. Exposition des oeuvres ouverte au public du 4 au 11 septembre 2021.
Réservations https://www.drawinglabparis.com/
Domaine Pommery – Reims, exposition Blooming jusqu’au 15 Novembre 2021 – dans le nouvel espace d’exposition du Domaine, le Cellier Pompadour, en partenariat avec le musée des Beaux-Arts de Reims
https://musees-reims.fr/fr/expositions/musees-hors-les-murs/article/exposition-blooming
Biographie – Raphaëlle Peria
Née en 1989 à Amiens, France. Vit et travaille à Paris, France.
Diplômée de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne en 2014.
Elle est représentée par la Galerie Papillon http://galeriepapillonparis.com/?oeuvre/Peria&navlang=fr
“Comme je travaille toujours avec de petits outils, on perçoit certainement moins cette texture triturée de l’image. On se perd plus facilement dans l’ œuvre qui devient un véritable paysage à parcourir, un espace.”
Raphaëlle Peria utilise l’image comme support pour mener un travail de l’ordre du dessin. Depuis quelques années, elle développe une technique de grattage dont elle se sert pour faire apparaître de nouvelles formes et révéler les éléments de la photographie qui sont les plus évocateurs du sujet qu’elle approche. Les paysages, les éléments naturels et les écosystèmes sont au cœur de sa démarche artistique et sont des points de départ de voyage pour des prises de vue. En grattant, elle laisse apparaître le blanc. Cette technique par retrait convoque la mémoire de présences d’êtres vivants et d’éléments qui habitent des milieux naturels
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