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L’envers du décor aussi me réjouit. Me lever aux aurores (même si, ou justement parce que, la veille on a trop bu et au matin tellement mal au crâne que dormir est impossible. Agnès P. a pris l'habitude -et je la singe- de programmer son réveil à sonner toutes les dix minutes pendant une heure, avant l'heure du rendez-vous. Elle dispose même plusieurs réveils dans différents endroits pour s'obliger à se lever), l’herbe fraîche, trempée par la rosée, le ciel rose, le silence incandescent, installer les banderoles sur les parcours pendant dix-huit trous, quelque quatre ou huit kilomètres, vérifier l’état des greens des roughs et des fairways, ratisser les bunkers, s’assurer que tout est lissé aux abords des leader-boards, être là aux départs avec les cartes de score et les tees, les balles griffées de logos, puis aux arrivées, rentrer les scores sur le logiciel en se rappelant les règles selon la formule de jeu.
Apprendre qu’avoir un handicap, au golf, est un apanage.
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Oui. Le golf constitue un privilège à 20 ans. Castel, Régine, Dinard, Hardelot, Golf National, Hôtels du Palais, Westminster, magnums, jéroboams, Lacoste, Pequignet, Peugeot, Ford. Et l'envers du décor. Le silence doré de l'aurore, le soleil rose, l'herbe fraîche, le bavardage des oiseaux, le sourire des golfeurs. C'est tout et son contraire : les mondanités et la profondeur. Ça rend frivole et ça appelle l'essentiel. Ça propulse aux sommets et ça ancre.
Pour trouver l'équilibre, soyez disponibles : celui qui tient la barre n'est peut-être pas si loin.
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