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Description

Le pianiste Charles Richard-Hamelin n’a plus vraiment besoin de présentation tant il est connu et reconnu sur la scène musicale québécoise, canadienne et internationale. Gagnant de la médaille d’argent au prestigieux Concours Chopin à Varsovie en 2015, il est à mon sens le plus grand pianiste canadien de sa génération. Son parcours est vraiment captivant. ll apprend le piano d’abord avec son père puis avec Paul Surdulescu. Il souligne l’importance de ce dernier dans son développement musical et d’avoir été celui qui lui a donné le feu sacré pour le piano. Charles a poursuivi ses études universitaires à McGill, puis à Yale aux États-Unis avant de revenir à Montréal pour se perfectionner au Conservatoire de musique de Montréal pour préparer les grands concours de piano. Venant d’un milieu modeste, Charles est un artiste très « terre-à-terre » malgré une vie musicale trépidante qui l’amène à jouer sur les scènes du monde entier. Il a enregistré plus d’une dizaine d’album pour Analekta, dont des Prix Opus, six Prix Félix (ADISQ) et un JUNO (2022). Charles a joué avec les plus grands orchestres du monde.

Il nous parle des concours auquel il a participé en mettant l’emphase sur le fait de ne pas avoir sauté d’étape. Il a commencé très jeune à faire des concours et graduellement, au fil des années, cela l’a amené à remporter des prix dans de grand concours comme le Concours International Musical de Montréal (2ème prix), et le Seoul International Music Competition où il s’est mérité un 3ème accompagné d’un prix spécial pour la meilleure interprétation d’une sonate de Beethoven. L’importance de sortir de sa zone de confort, c’est ce que sa professeur Sara Laimon l’avait encouragé à faire en le poussant à étudier à Yale. Il nous raconte qu’il y avait dans l'enseignement un côté plus « cérébral » de la musique qu’il avait moins exploré. Son professeur, Boris Berman, grand spécialiste de Prokofiev, avait une approche plus académique et est venu combler certains aspects de sa personnalité musicale qui est plutôt de nature « insctinctive ». Charles est ensuite revenu inspiré à Montréal dans le but de préparer les concours internationaux tout en jouant avec le Trio Hochelaga. Il revient aussi sur son expérience au Concours Chopin et son état d’esprit à ce moment-là. Sa maturité (il avait 26 ans) ainsi qu’une vie musicale déjà bien remplie ont, selon lui, contribué à éviter de se mettre trop la pression et de profiter de jouer Chopin dans la ville natale du compositeur, et cela devant un jury d’exception, dont une certaine Martha Argerich. 

Charles a fait plusieurs tournées dans le monde en Corée en Chine et au Japon, entre autres. Il nous partage quelques anecdotes palpitantes et des réflexions sur ses enregistrements évoquant l’idée de construire une interprétation idéale. On termine le podcast sur note plus légère avec ses passions « para-musicale » !

Écoute # 1 : 

F. Chopin, Étude en mi mineur, op. 25 no. 5

2015, Narodowy Instytut Fryderyka Chopina / Polskie Radio

The Fryderyk Chopin Institute 

Écoute # 2 : 

C. Richard-Hamelin, Cadence du Concerto no 24 de Mozart, K. 491

Mozart, Concerto pour piano 22 et 24, Violons du Roy, Jonathan Cohen (chef)

2020, Analekta

Pour écouter : https://www.youtube.com/watch?v=2IIwNyhNVIY


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