Il était une fois, à Longuerive en Quinotarie, trois Canailles pénétrant dans l’albergho des Felischi avec l’intention d’enlever l’arme secrète de ceux-ci afin de la remettre aux Pêcheurs.
Mais bientôt, l’impressionnante morgante précédemment aperçue par Ricochet, Bernarda La Petita, pénétra à son tour dans l’établissement dans le but d’y rencontrer le propriétaire.
Ricochet, pour ne pas être reconnu de celle-ci, enfila le masque de la Dona Vitali et entreprit dangereusement de converser avec la géante afin de découvrir les raisons de sa présence à Longuerive. Puis, sentant la Dona prendre peu à peu le dessus, il faussa compagnie à la morgante afin de s’extraire de l’emprise du masque.
De son côté, Pio s’affaira à convaincre la haute et noble dame d’embrasser Sebastian Agrippa pour lever sa malédiction. Et bientôt, celle-ci lui emboita le pas à travers Longuerive afin que l’endormi soit conduit auprès d’elle dans une alcôve de l’albergho des Salvagui.
Pendant ce temps, depuis les latrines de celui des Felischi où elle avait rejoint Ricochet, Zeferina la guenaude entendit des coups de rames provenant du canal s’écoulant sous l’établissement. Aussi entreprit-elle de suivre, depuis les profondeurs, la gondole des fameux cambrioleurs jusque dans un quartiers moins animés de la ville, où, dans des cages de pèche au fond de l’eau vaseuses, ceux-ci cachèrent leur butin mal acquis.
Ayant ainsi repéré la cache des voleurs et ne perdant pas d’avantage de temps à identifier ceux-ci, Zeferina nagea en toute hâte jusqu’à la caravane d’où quelques instants plus tôt, Pio et Gerbino avait emporté Sebastian Agrippa, invariablement inconscient, pour le mener auprès de Bernarda La Petita.
De son côté toujours dans l’albergho des Felischi, Ricochet, éprouvé, sanglota un moment avant de profiter de la panique au sein de l’établissement suite au cambriolage pour gravir les étages à la recherche de la fameuse arme secrète des propriétaires et entreprit d’amadouer de caresses un chat gardien endormi afin de lui subtiliser la clé ouvrant la pièce présumant renfermer sa cible.
Enfin, tandis que Ricochet luttait, seul, contre le vilain félin à présent éveillé et que, de son côté, Pio, accompagné de Gerbino, livraient Sebastian Agrippa, sans défense, à la géante, Zeferina contemplait avec désespoir la disparition de tous ses compagnons.
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