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Description

Il était une fois, en Quinotarie, trois Canailles fuyant les ghettos de Longuerive asséchée en emportant Dracon, un chaton héritier d’une longue lignée de chats-lupesques pour le mettre en sécurité ou bien s’en servir à nouveau comme monnaie d’échange.

Parvenant au lieu où se trouvait précédemment leur caravane à présent disparue, les Canailles y furent par chance attendues par Aldolfo leur permettant de rejoindre leur clique, en route pour quitter Longuerive.

Et tandis que Goliath dégageait le chemin sillonnant à travers les pontons des convois abandonnés par les badauds s’étant précipités vers l’or distribué, Pampinea, se remettant justement des coups qu’elle avait pris en tentant de faire main basse sur ces richesses, reprochait déjà une fois de plus aux Canailles le peu de butin qu’ils ramenaient.

Puis, les trois compagnons mirent Dracon à l’abri dans leur roulotte et entreprirent de tailler le roncier, à présent plus vaste que jamais, s’extrayant de la bouche du comateux Sebastian Agrippa, alors que Perditta Ristourni, qui avait effectivement ralliée la caravane, était menée à son chevet pour le libérer de sa malédiction.

Mais celle-ci souleva, somme toute, une question importante à laquelle les Canailles ne restèrent pas complètement insensibles : Sebastian Agrippa endormi était-il seulement consentant à lier son destin à cette jeune inconnue par ce baiser aux propriétés magiques ?

Décidant dès lors d’enquêter sur la volonté du Parfumeur et supposant, grâce au message retrouvé à Atrante en Ausonie, que celui-ci habitait Longuerive et qu’il y aurait peut-être un être aimé susceptible de le libérer, les Canailles se dirigèrent vers l’abergho des Embricatti, à côté duquel se trouvait toujours leur enclume magique, et dont la bibliothèque leur permettrait peut-être d’en apprendre plus sur le Parfumeur et son ordre.

Interrogeant sur place le vieux Guigui Tête-de-Maillet, qui leur apprit par ailleurs que plusieurs individus portant les mêmes fameuses broches à la goutte et transportant un précieux coffret avaient par le passé discrètement séjourné dans l’établissement, les trois compagnons fouillèrent ensuite la bibliothèque à ciel ouvert du château en ruine à la recherche d’informations. Et si un registre des habitants de Longuerive ne révéla pas la présence de Sebastian Agrippa parmi les résidents et tandis que Ricochet, cherchant un ouvrage sur les parfums, n’en trouva qu’un décrivant des pommades pour lutter contre les cors aux pieds, Zeferina, elle, trouva des écrits en draconien mentionnant l’attrait de la cour de Plutonie pour l’encens, les baumes et les parfums peu avant la chute de l’Empire, un millénaire plus tôt, et la rumeur comme quoi un homme, avait ramené quelque convoitée essence d’au delà le bout du monde.

Mais tandis que les Canailles étaient plongées dans leur lecture et que Pio avisait un tome spécialisé dans les capes magiques sur une étagère en hauteur, y découvrant un instant plus tard la capacité de son étoffe à inspirer ses compagnons quand son porteur contemple l’horizon depuis des hauteurs, Frupinacci et Muriolitto Embricatti pénétrèrent dans l’albergho aux côtés des autres Magnifiques, de Iorio Zani et de soldats, soupçonneux, cherchant à s’assurer que les propriétaires de la ruine avaient, eux aussi, bel et bien été victimes de cambriolages.

Ainsi les Canailles eurent la brillante idée de se cacher justement dans le fameux coffre fort, au moment où tout ce beau monde s’apprêtait à en vérifier le contenu.


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