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Lundi dernier, Emmanuel Macron a, au nom de la France, reconnu l’état palestinien devant l’assemblée générale des nations unies. Un événement historique qu’il n’était pas le premier Président de la République à avoir annoncé. Pour autant, on peut légitimement s’interroger sur cette déclaration tardive qui ne va sans doute rien changer à l’horreur que connaissent les Palestiniennes et les Palestiniens confrontés à un gouvernement israélien déterminé à annexer la Bande de Gaza et à coloniser la Cisjordanie. Nous avons régulièrement parlé sur Tsugi Radio de la situation des artistes en Palestine, aujourd’hui en fin d’émission, Lola Avril, chercheuse au CNRS et docteure en sciences politiques, évoque dans sa chronique les travaux de Giulia Fabbiano, Charlotte Schwarzinger et Marion Slitine qui expliquent comment, je cite, « l’art éclaire les dynamiques et les transformations politico-sociales » et pourquoi on peut parler de culturicide en Palestine et que ça ne date pas d’octobre 2023.

Dans un grand écart totalement assumé même si un peu osé, aujourd’hui Place des Fêtes se délocalise à Ibiza. La semaine dernière, j’ai pu traîner mon micro au Pacha. Club historique et mythique de l’Île Blanche, ouvert en 1973, et qui n’a jamais désempli. Pacha c’est aujourd’hui un empire avec des clubs un peu partout sur la planète, Espagne, Allemagne, Maroc… des boutiques de produits dérivés, des hôtels et resort de luxe. Difficile quand on débarque à Ibiza d’échapper à ces deux cerises rouge carmin, le logo du club, décliné en néons lumineux, en animations sur écrans LED, en sculptures ou en porte-clés. Et pourtant, le clubber que je suis et qui y mettait les pieds pour la première fois la semaine dernière, confirme que la réputation du Pacha n’est pas galvaudée. Cela tient sans doute en partie aux Espagnols qui savent si bien faire la fête, aux double income-no kids qui peuvent se payer des vacances à Ibiza au mois de septembre… et surtout au savoir-faire du Pacha. Le son est impeccable, l’accueil au top, les lumières sont fun : tout est fait pour que le clubber s’amuse et profite de la musique et du dancefloor. Si je suis allé à Ibiza c’est pour rencontrer un DJ néerlandais de 27 ans, Mau P. Fils d’un saxophoniste de jazz assez réputé et d’une chanteuse, Mau P tombe dans les musiques électroniques à l’adolescence. Il écume les clubs d’Amsterdam s’imprégnant de l’énergie des clubs house et techno underground. Il commence à mixer, sort ses premières productions, et en 2022, déboule avec ce titre, fusion de hard house et d’EDM, un titre qui va tout changer pour lui : Drugs from Amsterdam.


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